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Climat: l'ONU s'attend à une nouvelle hausse des températures jusqu'en 2024

L'Organisation météorologique mondiale (OMM), dépendante de l'ONU, a annoncé attendre un réchauffement moyen pouvant atteindre les 1,5°C durant les cinq prochaines années. En conséquence, les phénomènes violents comme les tempêtes pourraient augementer en Europe.

09 juil. 2020, 07:38
Le siège de l'Organisation météorologique mondiale, basée à Genève, continue de tirer la sonnette d'alarme sur le réchauffement climatique.

La température moyenne du globe de chacune des années de la période 2020-2024 devrait être supérieure d'au moins 1°C à l'ère pré-industrielle, a indiqué jeudi l'ONU. Des pics dépassant les +1,5°C sont probables.

Selon les nouvelles prévisions climatologiques publiées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM), au cours de la période 2020-2024, presque toutes les régions, à l'exception de certaines zones océaniques australes, devraient connaître des températures supérieures aux valeurs récentes.

 

 

Les conditions climatiques seront plus humides que ces dernières années dans les latitudes élevées de la planète et dans le Sahel, et probablement plus sèches dans le nord et l'est de l'Amérique du Sud.

Le nord de l'Atlantique Nord pourrait lui connaître des vents d'ouest plus forts, provoquant davantage de tempêtes en Europe de l'Ouest.

Période la plus chaude

En raison des activités humaines, la planète a déjà gagné au moins +1°C depuis les années 1850-1900, multipliant les catastrophes climatiques. La dernière période quinquennale a ainsi été la plus chaude jamais enregistrée.

La température moyenne mondiale devrait continuer d'être supérieure d'au moins 1°C jusqu'en 2024, selon l'OMM. Et la probabilité qu'elle dépasse de 1,5°C les niveaux préindustriels pendant au moins une des cinq prochaines années est de 20%.

 

 

Il est en revanche extrêmement "peu probable" que la température quinquennale moyenne pour l'ensemble de la période 2020-2024 soit supérieure de 1,5°C.

Ces prévisions ne prennent pas en considération les modifications des émissions de gaz à effet de serre et d'aérosols enregistrées pendant le confinement lié à la pandémie de Covid-19.

Réchauffement plus important en Arctique

D'après le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, la baisse des émissions de CO2 cette année ne devrait toutefois pas conduire à une réduction des concentrations atmosphériques de CO2 qui sont à l'origine de l'augmentation de la température mondiale.

"L'OMM a souligné à plusieurs reprises que le ralentissement industriel et économique provoqué par le Covid-19 ne peut se substituer à une action durable et coordonnée en faveur du climat", a-t-il déclaré.

 

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Pour 2020, l'OMM estime que les grandes surfaces terrestres de l'hémisphère Nord devraient connaître des températures supérieures de 0,8°C à la période 1981-2010.

Le réchauffement de l'Arctique sera lui probablement plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale cette année, tandis que de nombreuses régions d'Amérique du Sud, d'Afrique australe et d'Australie devraient connaître des conditions plus sèches que ces dernières années.

La pandémie de Covid-19 "a provoqué une grave crise sanitaire et économique au plan mondial, mais, si nous ne luttons pas contre le changement climatique, le bien-être humain, les écosystèmes et les économies pourraient être menacés pendant des siècles", a averti Petteri Taalas.

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