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Climat: des jeunes intentent une action juridique contre cinq pays

Les jeunes passent à la vitesse supérieure sur le terrain de la lutte pour le climat. Ils attaquent les dirigeants de cinq pays en justice. Ils dénoncent leur inaction comme une atteinte à la convention de l’ONU sur les droits de l’enfant.

23 sept. 2019, 21:53
Les jeunes dénoncent l'inaction des gouvernements.

Il n’y a pas que les manifs ou les appels à l’ONU: 16 jeunes dont Greta Thunberg ont annoncé lundi une nouvelle offensive sur le terrain juridique, en dénonçant l’inaction des dirigeants sur le climat comme atteinte à la convention de l’ONU sur les droits de l’enfant

Bien que les dirigeants du monde aient signé cette convention il y a 30 ans, par laquelle ils s’engagent à protéger la santé et les droits des enfants, «ils n’ont pas tenu leurs engagements», a déclaré l’égérie suédoise du climat. Elle s’exprimait en marge du sommet sur le climat de l’ONU lors duquel elle a à nouveau dénoncé l’inaction des dirigeants face à l’urgence climatique.

Chacun de nous a vu ses droits violés et reniés. Nos avenirs sont en train d’être détruits.
Alexandria Villasenor, jeune activiste américaine

 

La quasi-totalité des pays – Etats-Unis exceptés — ont ratifié cette convention censée protéger la santé et les droits des enfants, et pourtant, «chacun de nous a vu ses droits violés et reniés. Nos avenirs sont en train d’être détruits», a ajouté Alexandria Villasenor, parfois surnommée la Greta Thunberg américaine.

Aidés par un cabinet d’avocats

Pratiquement, cette plainte inédite déposée par 16 jeunes, âgés de 8 à 17 ans et venus de 12 pays, avec l’aide du cabinet international d’avocats Hausfeld et la bénédiction de l’Unicef, vise cinq pays pollueurs – France, Allemagne, Argentine, Brésil et Turquie.

Elle s’inscrit dans le cadre d’un «protocole optionnel» méconnu de la convention: il autorise depuis 2014 des enfants à porter plainte devant le comité des droits de l’enfant de l’ONU, s’ils estiment que leurs droits sont bafoués.

Non contraignant

Le comité est censé enquêter sur les violations présumées, puis faire des recommandations aux Etats visés pour y mettre fin.

Les recommandations ne sont pas contraignantes, mais les 44 pays ayant ratifié ce protocole s’engagent en principe à les respecter, a expliqué Michael Hausfeld, qui espère que des recommandations seront faites dans les 12 mois qui viennent.

Les cinq pays visés par la plainte font partie de ces 44 pays, figurent parmi les grands pollueurs de la planète, et sont influents au sein du club des pays riches du G20. Ce qui leur a valu d’être épinglés, plutôt que les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde, plus gros émetteurs au monde, qui eux n’ont pas ratifié ce protocole.

De vieux pays industriels comme la France et l’Allemagne sont responsables d’une large part historique des émissions, même si aujourd’hui ils ne sont pas les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, a fait valoir le cabinet Hausfeld.

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