Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Catastrophe: l’Inde et le Bangladesh dévastés par le cyclone Amphan, plus de 100 morts

Le cyclone Amphan a causé de terribles dégâts en Inde et au Bangladesh. Des dizaines de milliers de maisons ont été détruites. 10 millions de personnes sont affectées et quelque 500’000 se retrouvent sans logis. Le dernier bilan s'élève à plus de 100 morts.

22 mai 2020, 08:10
/ Màj. le 22 mai 2020 à 14:42
L'Inde a recensé 72 morts dans l'État du Bengale occidental et le Bangladesh a fait état de 23 personnes décédées sur son territoire.

Des centaines de villages inondés, des cultures perdues et des maisons détruites par dizaines de milliers: le passage du cyclone Amphan a laissé jeudi des scènes de «dévastation inouïe» en Inde et au Bangladesh où il a fait plus de 100 morts, selon un dernier bilan.

Le bureau des Nations unies au Bangladesh a évalué à 10 millions le nombre de personnes affectées et quelque 500’000 se retrouvent sans logis.

 

 

Malgré les dégâts considérables causés mercredi par le cyclone, le plus puissant à se former dans le golfe du Bengale au XXIe siècle, les pertes de vies humaines semblent avoir été contenues. Jusqu’à une époque récente, les cyclones les plus violents faisaient parfois des milliers de morts dans cette région du monde.

Dans la région indienne du Bengale occidental (est), la ministre en chef Mamata Banerjee a fait état de 80 morts. Au Bangladesh, les autorités sanitaires ont enregistré 26 décès. Le précédent bilan provisoire du cyclone était, jeudi soir, de 95 morts au total.

Evacuations préventives

Rompues à la gestion de cyclones et bénéficiant de systèmes de surveillance météorologique efficaces, les deux nations d’Asie du Sud avaient évacué à titre préventif plus de trois millions de personnes dans des abris.

Le Premier ministre indien Narendra Modi doit se rendre compte sur place des dégats vendredi au Bengale occidental et dans l’Etat d’Odisha.

«Tout sera fait pour aider les sinistrés», a-t-il déclaré sur twitter.

 

 

Apparu ce week-end au large de l’Inde, Amphan (se prononce «um-pun») a touché terre mercredi en fin de journée au sud de Calcutta, accompagné de vents autour de 165 km/h et de pluies diluviennes.

Dans la ville bangladaise de Buri Goalini, l’une des plus touchées, «le cyclone n’a pas tué de gens, mais il a détruit nos moyens de subsistance», a déclaré à l’AFP Bhabotosh Kumar Mondal. Ce responsable de la municipalité décrit «un sillage de dévastation inouïe».

Digue pulvérisée

Même constat de l’autre côté de la frontière, en Inde: «je n’ai jamais vu un désastre de cette magnitude», a confié à la presse Mamata Banerjee, la ministre en chef du Bengale occidental.

En abattant des poteaux électriques, sectionnant des câbles et détruisant des transformateurs, le cyclone a entraîné des coupures d’électricité pour 15 millions de Bangladais. Jeudi matin, 10 millions d’entre eux étaient toujours privés de courant.

Une onde de tempête – brusque montée des eaux engendrée par le cyclone – parfois haute de quatre mètres a submergé une partie du littoral et fait déferler des flots d’eau salée dans les villages.

 

 

Dans le village bangladais de Purba Durgabati, des centaines d’habitants ont bataillé toute la nuit contre les éléments pour essayer de consolider la digue protégeant leur localité. Mais la montée de la rivière l’a pulvérisée sur près de deux kilomètres et inondé 600 foyers.

«Ma maison est sous l’eau. Mon élevage de crevettes a disparu. Je ne sais pas comment je vais survivre», a déploré Omar Faruq, un résident de 28 ans.

Le plus puissant depuis 1999

Jeudi, le cyclone Amphan a faibli dans sa progression vers le nord, au point d’être rétrogradé en simple dépression tropicale.

Il avait atteint lundi la catégorie 4 sur 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, avec des vents de 200 à 240 km/h. Il s’agit du plus puissant cyclone à être né dans le golfe du Bengale depuis 1999. Cette année-là, un cyclone avait entraîné la mort de 10’000 personnes dans l’Odisha (Inde).

Les pays de la région ont retenu les leçons des cyclones dévastateurs des décennies précédentes: ils ont construit des milliers d’abris pour la population et mis en place des politiques d’évacuation rapide.

La pandémie de coronavirus a cependant foncièrement compliqué leur tâche cette année. Pour éviter la propagation du virus, les autorités avaient appelé les déplacés à respecter la distanciation physique dans les refuges et à porter des masques.

Dans la pratique, ces mesures de précaution ont cependant été peu respectées, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias