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Cargo à la dérive: dernier essai de remorquage lundi

Le remorquage du cargo Modern Express, à la dérive depuis six jours, n'a toujours pas pu avoir lieu en raison de la météo. Un dernier essai sera effectué lundi.

31 janv. 2016, 14:28
/ Màj. le 31 janv. 2016 à 20:50
Le cargo est en détresse depuis mardi.

Le cargo Modern Express, à la dérive depuis six jours sans équipage et désormais à 85km du littoral aquitain, fera l'objet lundi matin d'une ultime tentative de remorquage lors d'une accalmie météo. En cas d'échec, il s'échouera "entre lundi soir et mardi soir" sur la côte des Landes, ont annoncé dimanche les autorités maritimes.

"Aujourd'hui, la mer est la plus forte. Il nous reste un créneau favorable, demain lundi, pour tenter de passer une remorque (câble, NDLR). Les équipes sur place feront encore une fois tout leur possible pour réussir cette opération", a déclaré à Brest le préfet maritime de l'Atlantique Emmanuel de Oliveira.

"Mais si la remorque n'est pas passée demain dans la journée, le Modern Express s'échouera sur la côte sableuse du département des Landes entre lundi soir et mardi soir", a prévenu le vice-amiral d'escadre de Oliveira, et sera accompagné par des bâtiments "jusqu'au point d'échouage". Le point d'échouage et l'heure seront précisés "au fil des heures".

Des plans antipollution Polmar, Mer et Terre seront alors déclenchés localement. Des brèches pourraient se produire dans les soutes à gazole du Modern Express lors de l'échouage. Mais le préfet a assuré qu'il "ne craint pas du tout de marée noire", le cargo ne transportant que 300 tonnes de gazole de propulsion.

Cinq bâtiments

Dimanche, une météo hostile, avec des rafales à 80km/h le matin, à 50km/h en fin de journée, des creux de près de 6m, a empêché toute tentative d'hélitreuiller sur le cargo des experts en renflouement de la société néerlandaise spécialisée Smit Salvage, pour préparer le remorquage. Cette météo offrira une fenêtre lundi matin, avec des vents à 15-25 noeuds (27-37km/h), mais encore une forte houle.

Cinq bâtiments restaient dimanche dans la zone du Modern Express: une frégate, un remorqueur et un navire de dépollution français, et deux remorqueurs espagnols engagés par la société de sauvetage. Un arrêté a été pris interdisant toute navigation ou survol de la zone, y compris par des drones, a mis en garde le préfet.

Démantèlement probable

En cas de remorquage réussi, "l'option la plus probable serait (vers) un ''port refuge'', probablement sur la côte Nord de l'Espagne", a indiqué le préfet. Les autorités maritimes sont en lien à ce sujet avec leurs homologues espagnols.

Mais en cas d'échouage, le Modern Express semble voué à un démantèlement (ou découpage), comme le cargo espagnol Luno en 2014 sur la plage d'Anglet (Pyrénées-Atlantiques) ou le maltais TK Bremen dans le Morbihan en 2011, plutôt qu'à un renflouement, comme le néerlandais Artemis aux Sables-d'Olonne (Vendée) en 2008.

"Tout va dépendre des conditions de l'échouage, les deux solutions sont possibles, (mais) le renflouement aujourd'hui me paraît peu probable étant donné l'état du navire et sa gîte, et sa taille, je pense que c'est plutôt vers un démantèlement que l'on s'orientera", a suggéré le vice-amiral.

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