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Burkina Faso: l'artiste Leila Alaoui ne survit pas à l'attaque de Ouagadougou

Leila Alaoui, photographe franco-marocaine, est décédée. Elle avait été blessée vendredi lors de l'attentat à Ouagadougou. L'artiste venait de réaliser l'affiche du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) de Genève, publiée la veille de l'attentat. Le festival lui rendra un hommage posthume.

19 janv. 2016, 17:42
Leila Alaoui, 33 ans, était au Burkina Faso pour réaliser un reportage sur les droits des femmes.

La photographe franco-marocaine Leila Alaoui est décédée des suites de ses blessures, après l'attentat lancé vendredi contre un hôtel et un restaurant du centre de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Ce décès porte à trente le nombre des victimes de cette attaque.

Agée de 33 ans, la jeune femme se trouvait dans le pays africain pour y réaliser un reportage sur les droits des femmes à la demande d'Amnesty International. L'organisation a fait part mardi de sa "grande tristesse" à l'annonce de la "mort tragique" de la jeune femme et de son chauffeur Mahamadi Ouédraogo.

Le Premier ministre français Manuel Valls a indiqué sur Twitter que "Leila Alaoui, c'était l'engagement, la culture, le talent. Et tout cela, les terroristes ne pourront jamais l'abattre".

Liens avec la Suisse

La Franco-Marocaine avait réalisé la photo de l'affiche de la prochaine édition du Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH). L'image avait été publiée la veille de l'attentat, indique le FIFDH dans un communiqué.

 

Malgré un premier pronostic favorable, la photographe Leila Alaoui est décédée hier soir des suites de ses blessures. C'...

Posté par FIFDH, Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains sur mardi 19 janvier 2016

 

La 14e édition de la manifestation cinématographique, qui se tiendra du 4 au 13 mars prochain à Genève, va lui rendre un hommage posthume. "Et nous maintenons la dernière exposition qu'elle a préparée avant de partir au Burkina Faso, intitulée Natreen, à la Maison des Arts du Grütli", a déclaré Isabelle Gattiker, directrice du FIFDH.

"Nous sommes effondrés. Nous pensons à ses proches et nous la pleurons, comme tous ceux qui l'ont rencontrée et immédiatement aimée. C'était une femme unique, rayonnante, pleine de talent et profondément engagée", a-t-elle poursuivi au nom de toute l'organisation du festival.

Entre le Liban et le Maroc

Née à Paris en 1982, la jeune femme vivait et travaillait entre Marrakech et Beyrouth, après avoir fait des études de photographie à la City University de New York. Elle exposait, depuis 2009, dans le monde entier.

L'artiste avait notamment exposé à l'Institut du Monde Arabe de Paris, à Art Dubaï et ce mois-ci à la Maison Européenne de la Photographie à Paris. Son exposition "Les Marocains" venait de s'y achever dimanche.

 
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