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Brésil: la climatisation à l’origine de l’incendie du musée national de Rio

En septembre, le musée national de Rio était le théâtre d’un violent incendie. La police fédérale a annoncé que le feu était parti du système de climatisation avant de se propager au reste du bâtiment.

05 avr. 2019, 07:58
Le musée ne possédait pas d'équipements pouvant aider à freiner la propagation rapide des flammes, tels que des alarmes, des lances d'incendie ou des portes antifeu.

L’incendie, qui a réduit en cendres le musée national de Rio en septembre, est parti du système de climatisation, a annoncé jeudi la police fédérale. Il s’est ensuite propagé rapidement en raison d’un manque d’équipements pour lutter contre ce type de sinistre.

«Le feu s’est déclaré dans l’auditorium et la cause première du début de l’incendie est l’installation d’air conditionné», a indiqué le chef de la police fédérale de Rio de Janeiro.

Selon les enquêteurs, qui ont écarté l’hypothèse d’un incendie criminel, le circuit électrique du système de climatisation de l’auditorium ne respectait pas les recommandations du fabricant, qui préconisait d’utiliser des disjoncteurs individuels et l’installation de prises de terre.

L’auditorium, situé au rez-de-chaussée de l’ancien palais impérial de trois étages, a été la première salle détruite par l’incendie, maîtrisé au bout de six heures.

 

 

Pas d’alarme ou de portes antifeu

A l’exception d’extincteurs, le musée ne possédait pas d’équipements pouvant aider à freiner la propagation rapide des flammes, tels que des alarmes, des lances d’incendie ou des portes antifeu, selon le rapport d’enquête.

Considéré comme le principal musée d’histoire naturelle d’Amérique latine, le musée national de Rio de Janeiro avait célébré son bicentenaire en 2018. Il était notamment réputé pour la richesse de ses collections de paléontologie. Il abritait le squelette d’un dinosaure trouvé dans le Minas Gerais ainsi que 26’000 fossiles d’autres espèces disparues, comme le tigre à dents de sabre.

L’incendie spectaculaire avait profondément choqué le Brésil et la communauté scientifique du monde entier. L’incurie des pouvoirs publics avait alors été pointée du doigt, cette catastrophe étant vue comme une «tragédie annoncée» en raison du manque de fonds alloués à la maintenance des sites culturels au Brésil.

Depuis l’incendie, des dizaines de paléontologues et d’archéologues se sont attelés à fouiller quotidiennement les décombres. Environ 2000 pièces, sur les 20 millions que comptait le musée, ont été retrouvées.

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