Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Brésil: l'ancien président brésilien Lula s'est livré à la police

L'ex-président du Brésil Lula s'est finalement rendu à la police samedi, après avoir refusé de le faire la veille. L'icône de la gauche du pays doit purger une peine de 12 ans de prison.

08 avr. 2018, 08:17
Lula ne pouvait plus guère éviter la prison, la cour suprême ayant auparavant rejeté le dernier recours de ses avocats, qui demandaient la suspension du mandat de dépôt en attendant que les recours contre sa condamnation soient examinés sur le fond.

L'ex-président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, condamné pour corruption, s'est finalement livré samedi à São Bernardo do Campo à la police brésilienne, après avoir refusé de le faire la veille. Le favori de la présidentielle d'octobre doit commencer à purger une peine de 12 ans de prison.

L'icône de la gauche brésilienne a été emmenée dans un convoi de 4x4 noirs de la police fédérale, selon les images de TV Globo, après avoir été d'abord empêché de partir en voiture par quelques dizaines de militants opposés à sa reddition, lors d'une scène chaotique.

Ses partisans vêtus de rouge ont poussé très fort, devant la voiture, les portes grillagées qui ont failli céder sous la pression et ont ainsi forcé le leader de 72 ans à retourner à l'intérieur des locaux du syndicat des métallurgistes de São Bernardo do Campo, où il a entamé sa carrière politique.

 

 

Moins d'une heure plus tard, le service d'ordre a pu ouvrir la voie au départ de Lula, malgré un nouvel afflux de ses partisans. Après un bref passage en début de soirée au siège de la police fédérale à São Paulo, Lula a ensuite été transféré en hélicoptère vers l'aéroport d'où il a pris un vol d'une heure pour passer sa première nuit en prison à Curitiba.

Ultime recours rejeté

Sur place, des anti-Lula, vêtus de jaune et vert, les couleurs nationales, l'attendaient devant sa prison dans une ambiance tendue. Une cellule d'à peine 15 mètres carrés avec toilettes et douche privatives l'attend également au siège de la police fédérale, avant un transfèrement.

Lula avait peu avant annoncé devant des milliers de sympathisants qu'il allait se livrer à la police. Ceux-ci, très émus, en larmes ou en colère, lui avaient crié "ne te livre pas" ou "Lula libre!".

 

 

Lula ne pouvait plus guère éviter la prison, la cour suprême ayant auparavant rejeté le dernier recours de ses avocats, qui demandaient la suspension du mandat de dépôt en attendant que les recours contre sa condamnation soient examinés sur le fond. Un juge fédéral anticorruption lui avait donné jusqu'à vendredi 22h00 (en Suisse) pour se présenter de lui-même à la police et se constituer prisonnier afin de commencer à purger sa peine de 12 ans et un mois pour corruption et blanchiment d'argent.

"Je vais me conformer au mandat de dépôt", a dit la figure emblématique de la gauche latino-américaine. Mais "je suis un citoyen outré (...), je ne pardonne pas que l'on dise au pays que je suis un voleur". Lula s'est déclaré victime d'une machination "des élites" destinée à l'empêcher de se présenter à un troisième mandat. Outre sa condamnation, il est l'objet de six autres procédures, essentiellement pour corruption.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias