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Biélorussie: des dizaines de milliers de manifestants malgré la menace de tirs

La menace de tirs à balles réelles de la police n'a pas empêché des dizaines de milliers de personnes de défiler dimanche dans les rues en Biélorussie, contre le président Alexandre Loukachenko. Toutes les figures de l’opposition sont aujourd’hui détenues ou en exil.

18 oct. 2020, 19:19
/ Màj. le 18 oct. 2020 à 21:56
Le président a jusqu'au 25 octobre pour se retirer.

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues en Biélorussie dimanche contre le président Alexandre Loukachenko, malgré la menace de tirs à balles réelles de la police. Une centaine de personnes ont été interpellées.

Cette action de protestation est la première d’ampleur depuis l’ultimatum fixé à M. Loukachenko par la figure de proue de l’opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée en Lituanie. Elle a donné au président jusqu’au 25 octobre pour se retirer, sans quoi elle appellera le pays à descendre dans la rue et à une grève générale.

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Contrairement aux rassemblements précédents, les manifestants ont choisi dimanche de ne pas défiler dans le centre de Minsk, mais sur une artère du sud de la capitale, où sont situées de nombreuses usines. Ils ont scandé «Grève!» et des slogans anti-Loukachenko et anti-police.

Arrestations

«Jusqu’à présent, plus de 200 personnes ont été arrêtées à Minsk», a indiqué la porte-parole du ministère biélorusse de l’Intérieur, Olga Tchemodanova.

Le chef de l’Etat, sous une pression inédite depuis l’élection présidentielle du 9 août, n’a montré aucune intention de se plier aux revendications de ses détracteurs, au contraire.

Toutes les figures de l’opposition sont aujourd’hui détenues ou en exil à l’étranger. Dimanche dernier, la manifestation à Minsk a été violemment réprimée par la police, qui a utilisé des canons à eau et grenades assourdissantes contre la foule et arrêté des centaines de personnes. Cette intervention fut la plus brutale depuis des semaines.

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