En 1999, Jair Bolsonaro n’était qu’un parlementaire parmi d’autres. Ses dérapages verbaux montraient pourtant déjà un large potentiel de toxicité pour le pays. Le 23 mai de cette année, sur une chaîne de télé, le président actuel du Brésil estimait que seule une bonne guerre civile pouvait résoudre les problèmes du pays avec l’élimination de 30 000 personnes, à commencer par le président de l’époque, Fernando Henrique Cardoso…
Vingt et un ans plus tard, les maux ont dépassé ses paroles. Celui qui se fait appeler le «messie» n’a pas eu la guerre civile espérée. Non, pire: le Covid-19. Le bilan de l’hécatombe est le double de celle qu’il avait prédite: plus de 64 000 morts pour près de 1,57 million de cas. Dans le deuxième pays le plus touché au monde par l’épidémie, la gestion désastreuse du Trump des Tropiques a enfoncé le pays dans une crise sanitaire, économique...