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Banques: HSBC va supprimer 35’000 emplois après la chute du bénéfice en 2019

A cause de la guerre commerciale sino-américaine, du Brexit et du coronavirus, le géant bancaire HSBC a vu son bénéfice net a chuté de 53% en 2019. Le groupe basé à Londres annonce une vaste restructuration. On ignore si la Suisse sera impactée.

18 févr. 2020, 08:14
/ Màj. le 18 févr. 2020 à 11:12
Le groupe basé à Londres mais actif à travers le monde est engagé dans un vaste plan de réduction de coûts et de remaniement de sa direction (archives).

HSBC a dévoilé une réorganisation radicale impliquant la suppression de pas moins de 35’000 emplois sur 235’000 en trois ans. Après avoir vu l’an dernier son bénéfice net chuter de plus de moitié, le géant bancaire entend notamment réduire ses activités en Europe et aux Etats-Unis.

L’établissement, basé à Londres mais actif à travers le monde et particulièrement en Asie, déjà engagé dans un vaste plan de réduction de coûts, prévoit désormais de réduire ses effectifs totaux de pratiquement 15%, a fait savoir mardi HSBC.

 

 

HSBC, qui génère la majorité de ses profits en Asie, cherche à réduire ses coûts pour amortir l’impact de la guerre commerciale sino-américaine, du Brexit et désormais de l’épidémie du nouveau coronavirus.

Présente en Suisse et basée à Genève, la banque s’active essentiellement dans la gestion de fortune en terres helvétiques.

«Notre ligne directrice (…) est de passer des effectifs actuels de 235’000 personnes à environ 200’000 employés sur les trois prochaines années», a indiqué le directeur général par intérim Noel Quinn à l’agence Bloomberg. Il n’a pas précisé dans quelles régions ces suppressions de postes seraient effectuées. Le groupe avait déjà engagé l’an dernier une réduction de 2% de ses effectifs, soit 4700 postes.

Mardi également, HSBC a fait état d’une chute de 53% au regard de 2018 de son bénéfice en 2019, à 5,97 milliards de dollars, soit autant en francs. Si le groupe a bien résisté en Asie, «certains pans de nos activités ne génèrent pas des performances acceptables», a commenté M. Quinn, cité dans un communiqué.

HSBC Suisse a retrouvé les chiffres noirs en 2019

HSBC Private Bank (Suisse) a connu un exercice 2019 plus favorable que le précédent. La filiale helvétique du géant bancaire britannique a dégagé un bénéfice avant impôts de 91 millions de dollars (89 millions de francs), à comparer à la perte de 77 millions subie en 2019.

Contactée par AWP, la filiale suisse n’a pas souhaité commenter les éventuelles implications sur territoire helvétique.

Noel Quinn, directeur général intérimaire du groupe, a évoqué une réduction des activités aux Etats-Unis et en Europe, sans citer de marchés en particulier. Le mastodonte bancaire avait déjà engagé l’an dernier la suppression de 2% de ses effectifs, soit 4700 postes.

Grosses dépréciations

Si ses performances en Asie restent tirées par la locomotive chinoise, la banque est sous forte pression aux Etats-Unis comme en Europe, pâtissant notamment de la guerre commerciale sino-américaine et du retrait britannique de l’Union européenne. Noel Quinn, qui assure l’intérim à la direction générale de HSBC depuis l’éviction surprise en août de John Flint, a la lourde charge de remanier en profondeur le groupe bancaire.

Aux Etats-Unis, le groupe entend ainsi réduire son réseau d’environ 30% et abaisser ses dépenses opérationnelles de 10 à 15%. Dans ses activités en Europe hors du Royaume-Uni, HSBC projette de «réduire ses ventes et activités de marchés, comme ses activités de recherche».

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