Trente-sept Palestiniens ont été tués lundi dans la bande de Gaza par des tirs de soldats israéliens le long de la frontière. Un dernier bilan faisait état de 25 morts et de plus de 500 blessés.
Le porte-parole du gouvernement palestinien, Youssouf al-Mahmoud, a exigé dans un communiqué une "intervention internationale immédiate pour stopper l'horrible massacre commis à Gaza par les forces occupantes israéliennes contre notre peuple héroïque".
La bande de Gaza est le théâtre de heurts depuis la fin de la matinée. Ces morts portent à 91 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza par des tirs israéliens depuis le début d'une protestation massive, le 30 mars, en faveur du droit au retour des réfugiés.
L'armée israélienne a prévenu dimanche et lundi les Gazaouis par tracts distribués par les airs qu'ils exposaient leur vie en prenant part aux manifestations et qu'elle ne permettrait pas qu'on s'en prenne à la barrière frontalière, aux soldats ou aux civils israéliens riverains du territoire palestinien.
L'avertissement n'a pas empêché plusieurs milliers de personnes de se rassembler sur les cinq principaux sites de la "Grande Marche du retour". Parmi les blessés, figurent deux journalistes locaux, selon le Croissant-Rouge palestinien. Les forces israéliennes ont par ailleurs tiré des grenades lacrymogènes dans des camps de tentes dressés par les manifestants le long de la frontière, rapportent des témoins.