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Autriche: piégé par une vidéo, le vice-chancelier Heinz-Christian Strache se retire

Suite à la diffusion d'une vidéo révélant une tentative de compromission en lien avec la Russie, le vice-chancelier d'extrême-droite autrichien Heinz-Christian Strache a annoncé samedi sa démission.

18 mai 2019, 14:07
"J'ai remis au chancelier Sebastian Kurz ma démission de mes fonctions de vice-chancelier et il l'a acceptée", a annoncé M. Strache lors d'une conférence de presse à Vienne.

Le vice-chancelier d'extrême droite autrichien Heinz-Christian Strache a annoncé samedi sa démission après la révélation d'une tentative de compromission en lien avec la Russie. C'est un coup de tonnerre à une semaine des élections européennes.

"J'ai remis au chancelier Sebastian Kurz ma démission de mes fonctions de vice-chancelier et il l'a acceptée", a annoncé M. Strache, 49 ans, lors d'une conférence de presse à Vienne. Il a également précisé quitter la tête du FPÖ, le parti qu'il dirige depuis 2005.

 

 

"J'ai fait une erreur et je ne veux pas que cela puisse fournir un prétexte pour affaiblir la coalition" formée en décembre 2017 avec les conservateurs de M. Kurz, a-t-il ajouté. M. Strache a dénoncé un "attentat politique ciblé" et assuré n'avoir commis "aucune irrégularité".

Cette annonce fait suite à la diffusion vendredi par des médias allemands d'extraits vidéo montrant notamment M. Strache disposé à offrir d'importants marchés publics à un oligarque russe en échange d'investissements dans le plus puissant journal du pays, Kronen Zeitung. Cette vidéo a été tournée en caméra cachée lors d'une rencontre avec la pseudo-nièce de cet oligarque dans une villa d'Ibiza avant les législatives de 2017, un rendez-vous très arrosé organisé apparemment pour piéger le dirigeant autrichien.

M. Strache a dénoncé samedi une démarche relevant de la "perfidie" et a souligné que cette rencontre était restée sans lendemain. Il a toutefois reconnu avoir eu "une attitude typique de macho provoquée par l'alcool" et a présenté ses excuses à sa femme, à son parti et à M. Kurz, disant s'être comporté "comme un adolescent" en ne contrôlant pas ses propos.

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