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Australie: poussé vers la sortie, le Premier ministre Malcolm Turnbull est remplacé par Scott Morrison, l'un de ses proches

La tentative de "putsch interne" du parti libéral australien pour éjecter le Premier ministre australien Malcolm Turnbull a partiellement échoué. S'il a effectivement dû quitter son poste, il est parvenu à y placer l'un de ses proches, le très conservateur Scott Morrison.

24 août 2018, 12:29
Malcolm Turnbull (à gauche) est remplacé au poste de Premier ministre australien par Scott Morrison.

Le premier ministre libéral australien Malcolm Turnbull a été forcé vendredi de se retirer de son poste après une fronde de membres de son propre parti. Il sera remplacé par le ministre des finances Scott Morrison.

M. Morrison, qui sera le sixième chef du gouvernement australien en moins de dix ans, est sorti vainqueur d'un scrutin interne au parti libéral, l'opposant à l'ancien ministre des affaires intérieures, Peter Dutton, et à la ministre des affaires étrangères, Julie Bishop.

Le choix de cet allié de M. Turnbull apparaît comme un cinglant revers pour Peter Dutton, qui avait mené la fronde contre le premier ministre. M. Morrison a recueilli 45 voix contre 40 pour M. Dutton. Julie Bishop, également une proche de M. Turnbull, avait été éliminée au premier tour de scrutin.

"Le candidat choisi est Scott Morrison", a annoncé une représentante du parti libéral, précisant que le ministre de l'environnement et de l'énergie, Josh Frydenberg, avait été désigné comme son adjoint. M. Dutton a de son côté concédé sa défaite et assuré de sa loyauté absolue à l'égard de M. Morrisson.

 

Tolérance zéro pour les requérants

Fonctionnaire de carrière, M. Morrison s'est fait connaître en 2013-2014 en mettant en oeuvre la politique de tolérance zéro pour les demandeurs d'asile tentant de rallier les côtes australiennes par la mer. Dans le cadre de cette politique, baptisée Opération Frontières souveraines, les migrants arrivant par bateau sont refoulés et regroupés dans des centres de rétention à l'étranger.

Critique à l'égard des objectifs de développement de l'énergie renouvelable, il prône des restrictions accrues pour ce qui concerne la propriété étrangère d'actifs sensibles, dont les réseaux d'électricité et les terres agricoles. Il dirigeait les Finances depuis 2015.

Agé de 50 ans, "ScoMo" se décrit par ailleurs comme un père prenant sa part dans l'éducation de ses deux filles. Il les accompagne notamment à leurs activités sportives.

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