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Au moins 60 journalistes ont été assassinés en 2014

2014 a été l'une des années les plus meurtrières pour les journalistes dans le monde. On doit ce triste record aux exactions répétées de l'Etat islamique. 60 d'entre eux ont été assassinés dans le cadre de leur fonction. 18 autres cas suspects sont en cours d'analyse.

23 déc. 2014, 07:44
Steven Sotloff a, comme son compatriote James Foley, été décapité par l'Etat islamique.

Les assassinats de journalistes étrangers perpétrés par le groupe Etat islamique (EI) ont contribué à faire de l'année 2014 l'une des plus meurtrières pour cette catégorie dans le monde entier. Ce constat émane du rapport annuel du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), publié mardi.

Le Comité a noté que les journalistes occidentaux représentaient une "proportion inhabituellement élevée" parmi les, au moins, 60 journalistes tués du fait de leurs fonctions cette année. Et il enquête toujours sur la mort d'au moins 18 journalistes tués en 2014 pour déterminer si leur mort est liée à leur profession.

Au total, environ un quart des journalistes tués en 2014 étaient des correspondants étrangers, soit environ le double des années précédentes, a relevé le CPJ. En 2013, 70 journalistes avaient été tués, dont 9% étaient des journalistes occidentaux, selon le site du Comité.

Parmi les victimes de 2014 figurent notamment les journalistes américains James Foley et Steven Sotloff, dont les décapitations filmées et diffusées sur internet par le groupe djihadiste de l'EI ont horrifié le monde.

La photographe allemande Anja Niedringhaus a été tuée en avril par un policier alors qu'elle couvrait les élections en Afghanistan pour l'agence de presse américaine Associated Press.

Et six journalistes étrangers font partie des cinq reporters et deux employés de presse tués en Ukraine cette année. C'est la première fois depuis 2001 que le CPJ a constaté dans ce pays la mort de journalistes pendant qu'ils travaillaient.

Presse locale menacée

Cependant, la "majorité écrasante" des journalistes dont la vie est en danger à cause de leur profession continue de concerner des membres de la presse locale. Le Comité a notamment cité en exemple la Syrie, qui affiche le bilan le plus meurtrier pour la presse pour la troisième année consécutive avec 17 morts en 2014.

Et une vingtaine de journalistes seraient toujours retenus en otage par l'EI, pour la plupart des locaux, a-t-il relevé.

Depuis le début de la guerre civile sanglante en Syrie en 2011, 79 journalistes ont été tués dans ce pays qui devance désormais les Philippines dans le classement des pays les plus meurtriers pour les représentants de la presse depuis que le Comité a commencé son sinistre décompte en 1992.

Selon lui, près de la moitié des journalistes tués en 2014 l'ont été au Proche-Orient, dont 38% ont perdu la vie dans des zones de combats ou des échanges de tirs.

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