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Attentats de Paris: Thomas Ayad et Guillaume B. Decherf morts au Bataclan

Tristesse, colère, consternation dans le milieu du rock parisien. Un journaliste des Inrocks et un des cadres de la maison Mercury/Universal, tous deux impliqués dans le suivi du groupe Eagles of Death Metal qui jouait au Bataclan vendredi soir ont perdu la vie comme au moins 78 autres personnes.

16 nov. 2015, 13:30
Gillaume B. Decherf du magazine Les Inrockuptibles est mort au Bataclan vendredi.

C'est la consternation dans les bureaux parisiens des "Inrockuptibles" installés dans le quartier de la Bastille, non loin des sinistres événements du Bataclan vendredi qui ont fait au moins 80 morts. Même horreur ce matin au siège d'Universal Music France. Les deux entreprises ont perdu deux fans de rock qui aimaient les concerts, qui aimaient par dessus tout leur métier de dénicheurs et/ou chroniqueurs, "taste-makers", passeurs d'une musique rock toujours bien vivante.

"Thomas était chef de projet international chez Mercury, un label d'Universal. Un gars simple, cool, qui ne se prenait pas la tête. Un gars bien comme on aimerait qu'il y en ait plus. Un amateur de rock, un mec amoureux. Il travaillait ce soir-là, le groupe Eagles of Death Metal étant bossé en France par Mercury. Un autre de nos collègues de chez Universal qui était avec lui au concert s'en est sorti vivant" raconte choqué un de ses amis et collègues chez Universal. 

Les Inrocks dévastés

Cette période de novembre est d'ordinaire une fête pour l'hebdo parisien les Inrockuptibles. Le cœur n'était pas trop à la fête aux Inrocks depuis vendredi. "C'est dur pour nous tous" nous a admis Jean-Marie Durand, un des pionniers des Inrockuptibles en charge des pages sociétés du journal. Ce matin sur LFM, le journaliste parisien a expliqué que le journal "a été particulièrement touché car on a perdu un de nos collaborateurs, Guillaume Decherf. Il était l'un de nos pigistes réguliers depuis plusieurs années. Il était un spécialiste de musique métal. Un homme gentil, charmant… Et il était au Bataclan ce soir-là. D'ailleurs, il était l’auteur d’une chronique du dernier disque du groupe Eagles of Death Metal dans les Inrocks. Les moments d’effroi, de sidération ont laissé place à une immense tristesse. Mais après le travail de journaliste reprend. On essaye de trouver des explications. Comme on est un journal culturel, on est tenu d’avoir un regard sur le monde."

Le journal finissait ce lundi matin une série d'interviews d'écrivains, d’intellectuels et artistes proches de la culture Inrocks. "C’est foisonnant, complexe, avec des regards très différents sur les événements. Beaucoup de gens réagissent de manière sensible avec leur tristesse... D'autres ont un regard un peu plus froid. Ce qui s’est passé vendredi, je ne sais pas si on pouvait le prévoir mais c’était un horizon possible. Alors on va essayer de parler des raisons géopolitiques, internationales... On se pose des questions, est-ce que ces attentats ont trait à un problème qui dépasse la France? Est-ce que le problème est bien traité dans les médias? Les spécialistes de l’Islam disent qu’il y a un danger à polariser sur les religions. On ne parle pas assez des jeunes désœuvrés et là ça dépasse le fondamentalisme."

 

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