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Attentat anti-électoral de l'EI à Kaboul: le bilan s'élève à près de 60 morts et 119 blessés

Le bilan de l'attentat qui visé dimanche matin un centre d'enregistrement électoral de Kaboul, en Afghanistan, grimpe à près de 60 morts et 119 blessés. L'acte terroriste a été revendiqué par l'Etat islamique.

22 avr. 2018, 10:55
/ Màj. le 22 avr. 2018 à 16:52
Au moins 21 femmes et cinq enfants figurent au nombre des morts.

Des dizaines de civils, chiites pour la plupart, ont été tués et 119 blessés dimanche à Kaboul dans un attentat-suicide contre un centre d'enregistrement pour les élections législatives d'octobre. Cette attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

Au moins 21 femmes et cinq enfants figurent au nombre des morts, selon le porte-parole du ministère de la Santé, Wahid Majrooh, qui a publié ce nouveau bilan.

L'attaque a été perpétrée par un kamikaze. Ce dernier s'est fait exploser parmi la foule à l'entrée du centre où les électeurs récupèrent leur pièce d'identité avant de s'inscrire sur les registres électoraux.

"Nous savons maintenant que le gouvernement est incapable de nous protéger", a hurlé un homme parmi la foule devant les caméras de la télévision privée Tolo News, tout en insultant le président afghan Ashraf Ghani.

"Mort au gouvernement", "Mort aux talibans", criait par ailleurs la foule autour de lui, désignant les papiers et photos d'identité ensanglantés éparpillés sur le sol.

Les talibans ont rapidement fait savoir via leur porte-parole, Zabihullah Mujahid, que "nos Moudjahidines n'ont rien à voir avec cette attaque", rejetant la responsabilité sur l'EI. Peu après, l'EI revendiquait l'attentat par le biais de son organe de propagande Amak.

 

 

Charge de forte puissance

L'attaque s'est produite en début de matinée dans un quartier majoritairement chiite de l'ouest de la capitale, Dasht-e-Barchi, où l'EI s'en prend régulièrement à la minorité chiite depuis 2016.

"Les gens étaient rassemblés pour récupérer leur tazkira (carte d'identité), l'explosion s'est produite à l'entrée. C'était un kamikaze", a confirmé le chef de la police de Kaboul, Dawood Amin.

Selon le ministère de la santé, le dernier bilan - qui n'a cessé d'augmenter - s'établissait à "31 morts et 54 blessés". Mais le ministère de l'intérieur s'en tenait lui à "dix morts et 56 blessés", ajoutant que "ce bilan était susceptible de s'alourdir".

Il a précisé que "le kamikaze est arrivé à pied et a déclenché sa charge au milieu de la foule". A voir les dégâts importants, la charge était de forte puissance et a projeté des débris dans un large rayon. Des flaques de sang et de nombreux corps à terre étaient clairement visibles, ainsi que des véhicules carbonisés et un immeuble de deux étages partiellement détruit.

Electeurs fouillés

Violence et attentats sont les principaux obstacles au bon déroulement de ces élections, admet la Commission électorale indépendante (IEC) qui a ouvert les centres d'inscription dans les écoles et les mosquées principalement. Tous sont gardés par des policiers qui fouillent les électeurs à l'entrée.

Ces élections législatives sont les premières depuis 2010 et ce scrutin est le premier depuis la présidentielle de 2014.

Beaucoup d'Afghans souhaitent se débarrasser d'un parlement (249 députés) jugé paresseux et corrompu, dont le mandat a expiré depuis trois ans. Mais ils redoutent plus encore un scrutin pour rien, confisqué par la fraude et qui les exposera à un regain de violence.

Face à l'enthousiasme mesuré de ses compatriotes, le président Ghani a ordonné jeudi aux gouverneurs des 34 provinces d'accélérer le processus d'enregistrement. Il a aussi ordonné aux fonctionnaires de s'inscrire avec leurs familles, et aux mollahs de sensibiliser la population.

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