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Attentat en Nouvelle-Zélande : les fusils d’assaut et les armes militaires semi-automatiques seront interdits

Après la double tuerie à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, la première ministre Jacinda Ardern va durcir la législation sur les armes, en interdisant notamment des armes de type militaire et les fusils d'assaut.

21 mars 2019, 07:14
La législation sur les armes à feu va se durcir en Nouvelle-Zélande après la double-tuerie de Christchurch.

La Nouvelle-Zélande va durcir sa législation sur les armes, en interdisant notamment la vente des fusils d'assaut, en réponse à la double tuerie des mosquées à Christchurch. Le tireur avait acheté une partie de son arsenal en toute légalité chez un armurier local.

"J'annonce que la Nouvelle-Zélande va interdire toutes les armes semi-automatiques de type militaire. Nous allons également interdire les fusils d'assaut", a déclaré jeudi la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern, précisant que des mesures provisoires seraient prises pour empêcher une ruée sur les armes avant l'entrée en vigueur de la nouvelle législation.

"Le résultat sera que personne ne pourra acheter ces armes sans un permis de la police. Je peux assurer aux gens que ce n'est pas la peine de demander un tel permis", a-t-elle déclaré. Elle a également annoncé l'interdiction des chargeurs à grande capacité et autres dispositifs qui permettent des tirs plus rapides. "Pour résumer, chaque arme semi-automatique utilisée dans l'attaque terroriste de vendredi sera interdite dans ce pays".

 

 

Programme de rachat

S'agissant des armes déjà en circulation, la chef du gouvernement a annoncé un programme de rachat pour un coût estimé entre 100 millions et 200 millions de dollars néo-zélandais (entre 68 et 137 millions de francs).

"Aux propriétaires des armes qui seront interdites, je reconnais que vous être nombreux à avoir agi dans le cadre de la loi". "En signe de reconnaissance de cet état de fait, et pour inciter à la restitution [des armes, ndlr], nous lançons un programme de rachat".

Il y aura une période d'amnistie, mais toute personne qui n'aura pas rendu ses armes à son issue s'exposera à des amendes allant jusqu'à 4000 dollars néo-zélandais et trois ans de prison.

Par avance, Mme Ardern a balayé les récriminations éventuelles. "La grande majorité des Néo-Zélandais vont soutenir le changement. J'en suis incroyablement certaine".

Cinquante fidèles ont été abattus il y a près d'une semaine par le suprémaciste blanc australien dans deux mosquées de Christchurch, la plus grande ville de l'île du Sud. Le massacre a été filmé et diffusé en direct sur Facebook.

Immédiatement après le carnage, Mme Ardern avait annoncé un durcissement d'une législation qui avait permis au tueur d'acheter en toute légalité l'arsenal ayant servi à l'attaque, y compris des armes semi-automatiques.

A Christchurch, pour la deuxième journée consécutive, des centaines de personnes se sont rassemblées sous un ciel gris pour faire leurs adieux à de nouvelles victimes du tueur. Parmi les personnes présentes figuraient des musulmans, des non-musulmans, des écoliers et même des motards.

La police de Nouvelle-Zélande a de son côté annoncé que les 50 victimes de la double attaque des mosquées avaient toutes été identifiées, ce qui permettra leur inhumation.

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