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Attentat de Nice: trois mois après, François Hollande rend hommage aux victimes

En ce samedi, la classe politique française a mis ses différends de côté afin de rendre hommage aux 86 personnes ayant perdu la vie il y a trois mois sur la Promenade des Anglais. Le président a prôné l'union du peuple, même si ces actes visent à diviser.

15 oct. 2016, 18:32
François Hollande a rappelé au peuple français de s'unir face aux attaques persistantes.

François Hollande a rendu samedi un hommage solennel aux 86 victimes de l'attentat de Nice - dont trois Suissesses - survenu il y a trois mois sur la Promenade des Anglais. La classe politique a mis ses différends entre parenthèses malgré la campagne pour 2017.

Le président français a profité de cette cérémonie sur les hauts de Nice pour insister sur la nécessité d'union dans un pays traumatisé par une série d'attentats depuis janvier 2015. "La visée monstrueuse des terroristes" consiste à "déchaîner la violence pour faire naître la division", mais "cette entreprise maléfique échouera: l'unité, la liberté, l'humanité, au bout du compte prévaudront", a-t-il martelé.

Selon lui, l'attaque du 14 juillet dernier visait "l'unité nationale" mais aussi "l'hospitalité" d'une ville qui attire des touristes par millions pour sa "douceur de vivre".

 

Le drame a fait voler en éclats l'union nationale qui avait prévalu depuis l'attentat contre Charlie Hebdo. L'opposition de droite et d'extrême droite, bien implantées dans le sud-est du pays, avaient accusé le gouvernement de laxisme dans sa réponse antiterroriste.

Quatre jours après le carnage provoqué par un camion de 19 tonnes fonçant à toute allure sur l'une des plus célèbres promenades du monde, le Premier ministre Manuel Valls avait été copieusement hué lors d'un rassemblement en mémoire des victimes à Nice.

Séance de rétropédalage

Reste qu'en dehors du quartier bouclé pour cette cérémonie, des Niçois ont fait entendre leur douleur et leur colère. "Le bla-bla ne va pas ramener les morts", commentait une Franco-Tunisienne rescapée du carnage. "Se redorer le blason sur un morceau de cadavre, c'est pas mal", ironisait un sexagénaire en accusant les élus présents "d'aller à la pêche aux voix".

 

François Hollande, toujours au plus bas dans les sondages, a d'ailleurs profité de son discours pour tenter de rattraper une partie des dommages causés cette semaine par la publication de "Un président ne devrait pas dire ça...", un livre de confidences qui a suscité la polémique dans l'Hexagone notamment auprès des juges.

Il a rendu samedi à Nice un hommage appuyé aux magistrats intervenus le soir du drame sur la Promenade des Anglais.

Nouvelles interpellations

Le 14 juillet, 86 personnes - dont une femme d'Yverdon-les-Bains (VD) et sa fillette ainsi qu'une Tessinoise - ont été fauchées lors du feu d'artifice par le poids lourd conduit par un Tunisien radicalisé, âgé de 31 ans. "Ce devait être une joie, ce fut un enfer", a dit M. Hollande. "En quatre minutes, le poids lourd a transformé la promenade en un cimetière." Plus de 400 personnes ont également été blessées dans cet attentat revendiqué plus tard par le groupe Etat islamique (EI).

 

La France n'en a d'ailleurs pas fini avec le terrorisme. Un jeune homme de 21 ans et sa petite amie de 17 ans ont été inculpés à Paris et écroués, a-t-on appris samedi de source judiciaire. Ils sont soupçonnés de vouloir commettre un attentat en France. Le couple a été interpellé mardi dernier à Noisy-le-Sec, en banlieue parisienne.

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