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Attentat de Nice: le dispositif de sécurité au soir de l'attaque fait débat

Les festivités du 14 juillet à Nice étaient-elles suffisamment sécurisées ? Selon le journal Libération, une seule voiture de police bloquait l'entrée par laquelle le camion a accédé à la Promenade des Anglais. Le gouvernement français réfute ces accusations.

21 juil. 2016, 07:53
/ Màj. le 21 juil. 2016 à 08:06
Selon le journal Libération, le dispositif entourant le 14 juillet à Nice était insuffisant.

Le quotidien français Libération affirme jeudi que l'entrée de la zone piétonne de la Promenade des Anglais à Nice, où est entré le camion du meurtrier, était barrée par une seule voiture de police le 14 juillet. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a qualifié cette information de "contre-vérité".

Il souligne que ce premier barrage était un point de déviation de la circulation et que l'entrée de la zone piétonne était bel et bien sécurisée un peu plus loin. La vive polémique qui a éclaté sur ce sujet oppose la municipalité Les Républicains (LR) au gouvernement sur le dispositif de sécurité mis en place le soir de l'attentat qui a fait 84 morts.

Selon Libération, qui s'appuie sur "une source policière qui a pu visionner les images de la vidéosurveillance (...), un seul véhicule de police, celui des agents municipaux, se trouvait au milieu de la chaussée, côté mer", à l'endroit où l'artère devenait piétonne en ce soir de fête peu avant que le camion arrive.

Aucun membre de la police nationale n'est alors présent, toujours selon Libération, qui cite notamment un témoin. "Et pour cause, ceux-ci ont été relevés aux alentours de 20h30 par leurs collègues municipaux. Il n'y a donc aucune voiture de police nationale susceptible de barrer la chaussée", poursuit le quotidien.

Six policiers nationaux

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve déclare que ce premier barrage franchi par le camion était un "point de déviation de la circulation et de contrôle visuel". La police municipale avait comme prévu relevé la police nationale sur ce barrage mentionné par le journal à 21h00".

Le ministre assure également que la police nationale sécurisait bien l'entrée de la zone où se déroulait l'événement en tenant un "point de contrôle et de protection" avec deux voitures "stationnées dans le sens longitudinal". "Six policiers nationaux" étaient présents à cet endroit. Ils ont été "les premiers intervenants face au camion meurtrier", ajoute le ministre.

M. Cazeneuve affirme donc que "l'accès à la zone piétonne" était sécurisé "par un barrage de la police nationale". Le 16 juillet, la préfecture du département des Alpes-Maritimes avait déclaré que la mission de sécurisation "était confiée pour les points les plus sensibles à des équipages de la police nationale, renforcés d'équipages de la police municipale".

"C'était le cas notamment du point d'entrée du camion, avec une interdiction d'accès matérialisée par le positionnement de véhicules bloquant l'accès à la chaussée". Le poids-lourd a "forcé le passage en montant sur le trottoir", avait-elle ajouté.

 

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