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Attentat de Hambourg: le débat sur l'accueil des réfugiés est relancé

L'attentat au couteau qui a frappé Hambourg a relancé le débat sur l'accueil des réfugiés. On sait désormais que l'auteur est un requérant d'asile originaire des Emirats arabes unis qui avait été débouté.

29 juil. 2017, 11:55
Un foyer de requérants a été perquisitionné après l'attaque.

La polémique sur l'accueil des réfugiés en Allemagne redémarre après l'agression au couteau de vendredi dans une rue marchande de Hambourg par un demandeur d'asile débouté. Son foyer de migrants a été perquisitionné par la police qui doit donner une conférence de presse samedi à midi.

Le bilan de ce que le quotidien Bild, le plus lu d'Allemagne, appelle samedi en Une "l'attentat du supermarché", s'établissait toujours à un mort, un homme de 50 ans poignardé en faisant ses courses, et six blessés, cinq hommes et une femme, dont certains grièvement.

 

Le maire de Hambourg, Olaf Scholz, a révélé que l'auteur de ce qu'il a dénoncé comme un "attentat odieux" était un demandeur d'asile débouté, qui n'avait pu être reconduit à la frontière faute de documents en règle. "Il s'agit manifestement d'un étranger en instance de départ mais qui ne pouvait pas être expulsé parce qu'il n'avait pas de documents d'identité", a-t-il regretté.

Politiquement, ce point est très délicat pour les autorités allemandes. S'il se confirme que cette attaque au couteau est un attentat à motivation islamiste, le lien sera inévitablement fait avec le précédent acte de ce type, l'attaque au camion-bélier contre le marché de Noël à Berlin en décembre dernier (12 morts).

 

Elle avait été commise par un Tunisien, Anis Amri, qui était dans une situation juridique identique: demandeur d'asile débouté, il n'en demeurait pas moins en Allemagne car sans papiers.

Faciliter les expulsions

Le gouvernement allemand a depuis durci les règles en facilitant les expulsions de migrants considérés comme dangereux par la police et en renforçant leur surveillance.

Mais le maire de Hambourg réclame désormais un nouveau tour de vis. "Ceci montre à quel point il est urgent que ce type d'obstacles pratiques et juridiques aux expulsions soient levés", a-t-il dit.

Le débat autour des migrants, qui a empoisonné longtemps Angela Merkel suite à sa décision controversée d'ouvrir les portes du pays à plus d'un million de réfugiés en 2015, risque donc de ressurgir. Et ce alors que la chancelière conservatrice pensait en être débarrassée à l'orée des élections législatives du 24 septembre.

La droite nationaliste s'empare du sujet

En perte de vitesse depuis des mois, la droite nationaliste allemande de l'AfD (Alternative pour l'Allemagne), qui dénonce l'arrivée de migrants musulmans dans le pays, s'est engouffrée dans la brèche après Hambourg.

Une de ses responsables, Beatrix von Storch, a estimé que l'attaque "était liée à l'islam". "Essayez enfin de comprendre", a-t-elle twitté à l'adresse d'Angela Merkel.

 

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