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Attentat de Hambourg: l'auteur de l'attaque était connu comme "islamiste"

L'auteur de l'attaque au couteau de Hambourg qui a fait un mort et six blessés était connu comme islamiste. Des doutes subsistent sur ses motivations, car l'homme souffrait également de troubles psychologiques.

29 juil. 2017, 14:54
/ Màj. le 29 juil. 2017 à 20:54
Le profil du tueur se précise, mais un doute subsiste sur ses motivations.

L'homme de 26 ans qui a tué au couteau une personne et en a blessé six autres vendredi à Hambourg était connu de la police comme "islamiste". Cette piste a été confirmée samedi à la mi-journée par le ministre de l'intérieur de la ville.

"Il était connu comme islamiste mais pas comme djihadiste" par les services de sécurité, a précisé M. Grote.

Les premiers éléments de l'enquête semblent indiquer qu'il a agi seul, même si la police ne peut, à ce stade, exclure qu'il ait bénéficié de complicités, a déclaré de son côté le chef de la police de Hambourg, Ralf Martin Meyer.

 

Demandeur d'asile palestinien

Âgé de 26 ans, l'homme a poignardé plusieurs personnes, avant de prendre la fuite et d'être arrêté par la police.

Selon Andy Grote, il s'agit d'un demandeur d'asile palestinien qui n'a pu être expulsé, car il n'avait pas de papiers d'identité. La police allemande avait déclaré vendredi que l'agresseur était né aux Emirats arabes unis et était arrivé en mars 2015 en Allemagne depuis la Norvège.

La mission palestinienne à Berlin avait convenu de lui fournir des documents et il avait accepté de quitter l'Allemagne une fois que ces derniers lui auraient été délivrés, une procédure qui peut s'étendre sur plusieurs mois.

Homme placé en détention

"L'agresseur était connu des services de police. Des renseignements montraient qu'il s'était radicalisé", a dit Andy Grote. "D'autre part, il semblait avoir des problèmes psychologiques".

 

 

"A notre connaissance (...), aucun élément ne permettait de considérer qu'il représentait un danger immédiat", a ajouté le ministre de l'Intérieur de Hambourg.

Malgré les doutes sur la santé mentale de l'homme, la justice de Hambourg a décidé samedi de le placer en détention à l'issue de sa garde à vue et non en hôpital psychiatrique.

"Aucun élément tangible" n'a été identifié pour permettre d'atténuer sa responsabilité, a indiqué la porte-parole du parquet local Nana Frombach. L'homme a parlé de son parcours, mais a refusé de s'exprimer sur les motivations de son acte, a-t-elle souligné.

"Courage civique" salué

La chancelière Angela Merkel, qui est en vacances et brigue un quatrième mandat à l'occasion des élections législatives du 24 septembre, a pour sa part salué le "courage civique et la bravoure" des habitants de Hambourg qui ont cerné l'agresseur et ont jeté des chaises et d'autres objets dans sa direction, facilitant son interpellation par la police.

La décision de Mme Merkel d'ouvrir en 2015 les portes du territoire allemand à plus d'un million de réfugiés en provenance de Syrie et d'autres pays musulmans a provoqué un vif débat dans le pays et contribué à l'ascension du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD).

Pas de conclusions hâtives

L'attaque de Hambourg n'a pas fait la une des grands journaux allemands. Ceux-ci ont consacré leurs premières pages au scandale des émissions polluantes qui continue de secouer l'industrie automobile outre-Rhin.

>> A lire aussi: Attentat de Hambourg: le débat sur l'accueil des réfugiés est relancé

Le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas De Maizière, proche de Mme Merkel, a appelé à ne pas tirer de conclusions hâtives, alors que l'AfD s'est empressée de mettre en cause "l'islam" à Hambourg.

"Il faut s'attendre à ce que l'idéologie djihadiste soit utilisée comme justification pour des actes qui ont d'autres motivations" et trouvent leur origine peut-être "dans la personnalité" des auteurs, a-t-il dit.

 

 

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