Au moins 89 personnes, dont douze membres des forces de sécurité, ont été tuées, hier, dans l’ouest de la Birmanie, après des attaques de musulmans rohingyas contre plusieurs postes frontières. Les Nations unies ont condamné ces heurts.
Il s’agit de l’épisode de violences le plus meurtrier depuis plusieurs mois dans cette région. L’Etat de Rakhine est marqué par de fortes tensions entre musulmans et bouddhistes. Y vivent des dizaines de milliers de Rohingyas, minorité musulmane victime de fortes discriminations en Birmanie, sans accès aux hôpitaux, aux écoles, au marché du travail.
Plus de 20 postes de police ont été attaqués par 150 rebelles rohingyas tôt hier, a annoncé, avant l’armée, le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi. Selon le chef de l’armée birmane, les combats se poursuivaient hier. Des armes ont été dérobées dans plusieurs postes de police par les assaillants, équipés de poignards et autres objets contondants, a-t-il précisé....