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Attaque au gaz toxique en Syrie: les Etats-Unis examinent la possibilité d'une riposte militaire

Le gouvernement syrien maintient sa thèse sur l'attaque au gaz qui a fait au moins 86 morts à Khan Cheikhoun, au nord-ouest de la Syrie: le bombardement visait un entrepôt rebelle qui était rempli d'armes chimiques.

06 avr. 2017, 14:03
/ Màj. le 06 avr. 2017 à 23:00
Le discret chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a annoncé que Washington "envisageait une réponse appropriée" au raid de mardi.

 Le régime syrien et son allié russe ont rejeté en bloc jeudi les accusations des pays occidentaux sur l'attaque chimique présumée en Syrie. L'administration américaine examine de son côté les possibles options militaires pour y réagir.

Une décision américaine de frapper le régime syrien pourrait être suspendue au vote prévu vers 01h00 vendredi heure suisse du Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution des Occidentaux, mais à laquelle la Russie pourrait opposer son veto.

Le discret chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a annoncé que Washington "envisageait une réponse appropriée" au raid de mardi contre la localité de Khan Cheikhoun dans le nord-ouest de la Syrie, qui a fait au moins 86 morts dont 30 enfants.

M. Tillerson a promis une "réponse sérieuse" à "une question sérieuse", dénonçant les "violations de toutes les résolutions précédentes de l'ONU (et) des normes internationales".

 

 

Clouer l'aviation au sol

D'après un responsable américain, la Maison Blanche examine des options militaires que lui a présentées le Pentagone. Elles comporteraient des frappes afin de clouer au sol l'aviation syrienne.

"Ce qui s'est passé en Syrie est une honte pour l'humanité et Assad est au pouvoir, donc je pense que quelque chose devrait se passer", a affirmé de son côté Donald Trump. Son secrétaire d'Etat a en outre plaidé pour le départ du président syrien, après avoir dit le contraire il y a une semaine.

Conseil de sécurité

Les grandes puissances débattent dans un bras de fer depuis deux jours au Conseil de sécurité de l'ONU, Moscou et son allié syrien rejetant les accusations des Occidentaux. L'attitude de la Russie, qui dispose d'un droit de veto, reste incertaine pour voter une résolution demandant une enquête sur l'attaque.

Paris a mis en garde Moscou, qui a déjà utilisé à sept reprises son droit de veto pour bloquer toute action du Conseil sur Syrie, où la guerre a fait depuis mars 2011 plus de 320'000 morts.

 

 

"Agents neurotoxiques"

L'indignation a pris de l'ampleur après la diffusion d'images-choc d'enfants pris de convulsions sous leur masque à oxygène ou de personnes inertes gisant dans les rues et saisies de spasmes, de la mousse se dégageant de leur bouche.

Le caractère chimique de l'attaque semble ainsi se préciser, comme l'indiquent aussi les premières analyses réalisées en Turquie, où de nombreux blessés ont été évacués.

Des médecins présents sur les lieux ainsi que des ONG internationales comme Médecins sans frontières (MSF) ont également évoqué l'utilisation d'"agents neurotoxiques", en particulier le gaz sarin.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé qu'une enquête était en cours, et dit avoir "pris contact avec les autorités syriennes".

"Entrepôt de munitions"

Mais le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a réaffirmé que Damas" n'a pas utilisé et n'utilisera jamais" des armes chimiques contre son propre peuple.

D'après lui, l'armée de l'air a frappé "un entrepôt de munitions appartenant" à des djihadistes et "contenant des substances chimiques".

Explication "fantaisiste"

Cette explication concorde avec la version déjà avancée par l'armée russe. Mais elle est jugée "fantaisiste" par plusieurs experts militaires.

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