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Argentine: un tribunal accorde le droit à vivre libre à une orang-outan

Un ourang-outan est une "personne non humaine". C'est le verdict rendu par un tribunal argentin qui vient d'accorder à une femelle, qui vivait depuis plus de 20 ans au zoo de Buenos Aires, le droit de retrouver la liberté

23 déc. 2014, 06:55
Selon les spécialistes du zoo, l'orang-outan n'a aucune chance de survivre en liberté.

Un tribunal argentin vient de reconnaître le droit de vivre en liberté à une femelle orang-outan, vivant au zoo de Buenos Aires depuis vingt ans. Il a considéré l'animal comme "une personne non humaine", une première mondiale.

Les responsables du zoo défendaient lundi ses conditions de captivité. "Elle vit depuis vingt ans dans un grand espace, avec des spécialistes qui s'occupent de son alimentation, contrôlent sa santé, et de manière générale, elle vit dans de très bonnes conditions", a assuré à l'AFP Adrian Sestelo, responsable du département biologique du zoo.

Mais pour l'association AFADA, Sandra "est une personne non humaine car elle a des liens affectifs, elle réfléchit, elle ressent, elle se frustre d'être enfermée, elle prend des décisions, elle est dotée de conscience et de perception du temps, elle pleure quand elle perd (un proche), elle apprend, elle communique et elle est capable de transmettre son savoir".

Incapable de survivre libre

Les conséquences immédiates du jugement n'étaient pas connues lundi. Même si, légalement, elle peut désormais recouvrer la liberté, les experts estiment que Sandra ne connaît pas son habitat naturel et ne pourrait pas y survivre. Le zoo a lui indiqué que, même avant ce jugement, il étudiait déjà la possibilité de la transférer dans un sanctuaire naturel au Brésil ou aux États-Unis.

En attendant, dégustant paresseusement des fruits, l'orang-outan, Sandra, semblait impassible face aux objectifs des médias locaux, venus la filmer et la photographier après l'annonce du jugement pendant le week-end.

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