Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Réservé aux abonnés

«Elle a surtout géré des crises»

Angela Merkel, la chancelière allemande, achève bientôt ses seize années de pouvoir en pleine gloire malgré un bilan controversé. Eclairage sur un style de gouvernance avec le politologue Paul Maurice.

15 sept. 2021, 00:01
German Chancellor Angela Merkel smiles during a news conference with the Albanian Prime Minister Edi Rama in Tirana, Albania, Tuesday, Sept. 14, 2021. Merkel is on a farewell tour of the Western Balkans, as she announced in 2018 that she wouldn't seek a fifth term as Germany's Chancellor. (AP Photo/Franc Zhurda)

Dans une dizaine de jours, au soir des élections fédérales, Angela Merkel tirera sa révérence après seize ans de pouvoir. Dans les faits, elle restera aux affaires jusqu’à la formation d’une nouvelle coalition. Sa récente tournée d’adieux, dans les grandes capitales internationales, a rappelé l’étendue de son aura. Désignée «femme la plus puissante du monde» à quatorze reprises, son bilan n’en est pas moins contrasté. L’éclairage de Paul Maurice, politologue spécialiste de l’Allemagne et chercheur à l’IFRI (Institut français des relations internationales, Paris).

En seize ans, on ne connaît aucun grand discours d’Angela Merkel sur sa vision de l’Union européenne. Pourquoi cette réticence à se projeter dans l’avenir?

Paul Maurice: C’est révélateur de sa façon de fonctionner. D’une manière générale, elle n’a jamais fait de grand discours sur quoi que ce soit. Femme de compromis, elle est très pragmatique dans son approche de la politique intérieure, européenne ou étrangère....

Votre publicité ici avec IMPACT_medias