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Amazonie: plus de 280 km2 déboisés en janvier, un record pour ce mois

Au Brésil, la forêt amazonienne n'a jamais autant été déboisée en janvier qu'en 2020. Des ONG craignent une nouvelle vague de déforestation depuis la décision mercredi d'accepter l'exploitation minière sur les terres indigènes.

08 févr. 2020, 08:17
En 2019, des incendies de forêt ont choqué le monde entier. (Archives)

La déforestation en Amazonie brésilienne a plus que doublé en janvier par rapport au même mois de l’an dernier (+108%), avec plus de 280 km2 déboisés, d’après les données officielles préliminaires rendues publiques vendredi. Il s’agit d’un record.

Il s’agit de la plus grande surface déboisée pour un mois de janvier depuis la mise en service en 2015 du système DETER, basé sur des alertes de déforestation identifiées par satellite, de l’Institut national de recherches spatiales (INPE). À titre de comparaison, elle s’élevait à 136 km2 en janvier 2019, 183 km2 en 2018 et 58 km2 en 2017.

À la mi-janvier, les données de l’INPE faisaient état d’une augmentation de 85% de la déforestation en 2019 (9166 km2), première année de mandat du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, par rapport à l’année précédente (4.946 km2).

 

 

Le président Bolsonaro avait défrayé la chronique en août en tentant de minimiser la recrudescence d’incendies de forêt qui avaient choqué le monde entier. Le 2 août, l’ex-président de l’INPE, Ricardo Galvao, avait été limogé par le gouvernement Bolsonaro après avoir été accusé d’exagérer l’ampleur de la déforestation.

En décembre, M. Galvao a été choisi parmi les 10 scientifiques les plus importants de l’année par la revue de référence britannique Nature.

Projet de loi controversé

Mercredi, Jair Bolsonaro a donné son aval à un projet de loi controversé qui prévoit notamment d’autoriser l’exploration minière sur des terres indigènes, ce qui aurait pour effet de stimuler la déforestation, selon de nombreuses ONG.

Ce projet de loi, qui doit encore être approuvé au Parlement, a été qualifié de «rêve» par le chef de l’Etat, mais de «cauchemar» par des leaders indigènes et des militants écologistes.

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