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Allemagne: un suicide collectif à l'arbalète?

L'enquête sur les cadavres retrouvés criblés de carreaux d'arbalète avance en Allemagne. Les 5 victimes, passionnées d'alchimie et de rites du Moyen-Âge, pourraient avoir organisé un suicide collectif.

14 mai 2019, 16:36
Plusieurs cadavres ont été retrouvés dans cette auberge de Passau, en Bavière.

La police allemande explore la piste sectaire d'un pacte suicidaire dans l'enquête sur les cinq mystérieux décès, dont plusieurs à l'arbalète, survenus ces derniers jours. Les personnes ont été tuées en deux endroits séparés de plusieurs centaines de kilomètres.

La plupart des victimes, quatre jeunes femmes et un homme, étaient manifestement liées par leur passion pour l'imagerie médiévale et l'alchimie, selon plusieurs médias mardi. L'homme de 53 ans retrouvé mort avec plusieurs flèches d'arbalète dans le crâne et le corps, tenait une boutique médiévale à Hachenburg en Rhénanie-Palatinat, "Milites Conductius".

Passionnés de Moyen-Âge

Y étaient vendus des poignards et épées du Moyen-Age, des casques d'armure, ainsi que de l'hydromel, une boisson ancestrale réputée "nectar des dieux". Il arborait une longue barbe blanche et organisait le soir des séances de combat à l'épée.

 

 

Sur les bras, il s'était fait tatouer des symboles des alchimistes, mouvement ésotérique vivace au Moyen-Age et prétendant à la transmutation des métaux. Toutes les victimes étaient par ailleurs membres d'une ligue de tournois de chevaliers, selon le quotidien populaire Bild.

Les enquêteurs continuent de passer au peigne fin deux sites: une auberge de Passau en Bavière, où ont été trouvés ce week-end trois corps percés de carreaux d'arbalète, et à Gifhorn en Basse-Saxe, dans l'appartement d'une des trois victimes, dans lequel ont été trouvés lundi deux autres cadavres de femmes.

Carreaux post-mortem

Des résultats préliminaires des autopsies de Passau communiqués mardi matin par la police bavaroise montrent que deux des trois victimes, vêtues de noir et portant des piercings, ont été tués d'un carreau dans le coeur. Il s'agit de l'homme de 53 ans et d'une femme de 33 ans. Tous deux étaient allongés sur un lit, main dans la main.

D'autres carreaux ont ensuite été tirés post-mortem, probablement par la troisième victime, une femme de 30 ans, Farina C., qui se serait ensuite suicidée à l'arbalète en se tirant un carreau dans le cou.

Les testaments des deux victimes allongées sur le lit ont aussi été retrouvés dans la chambre de l'auberge, selon la presse locale. Les résultats des autopsies des deux autres victimes, deux femmes trentenaires, retrouvées chez Farina C., ne sont pas encore connus. Mais elles n'ont pas été tuées à l'arbalète, selon les enquêteurs. Une de ces deux victimes serait la soeur de la femme de 30 ans de Passau, et non sa compagne comme indiqué dans un premier temps par les enquêteurs.

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