C’est une quasi-certitude. Les élections fédérales de dimanche accoucheront d’une coalition difficile à former, du moins si l’éparpillement annoncé des votes se confirme. Cette nouvelle coalition devrait être dirigée, selon les sondages, soit par le conservateur Armin Laschet, soit par le social-démocrate Olaf Scholz.
Les défis que le nouveau chancelier devra relever seront d’une ampleur rare: engager les réformes repoussées durant les années Merkel, rattraper le retard du pays pour atteindre les objectifs climatiques, rester dans le groupe de tête des grandes économies en termes d’innovation technologique. L’éclairage du président l’Institut allemand d’études économiques de Berlin (DIW), Marcel Fratzscher.
Ces élections sont-elles plus importantes que d’autres?
Marcel Fratzscher: Au cours des 70 dernières années, il y a rarement eu une élection fédérale aussi importante que celle-ci. Bien sûr, on peut penser aux élections de 1990 après la chute du Mur. Mais à l’époque, la voie était tracée. Aujourd’hui,...