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Allemagne: l’homme qui a poussé un enfant sous un train à Francfort était recherché en Suisse

L’auteur du drame de Francfort suivait un traitement psychiatrique. L’Erythréen âgé de 40 ans, qui vivait en Suisse depuis 2006, a tué un garçon de 8 ans après l’avoir poussé sous un train. Il était recherché depuis jeudi par la police suisse.

30 juil. 2019, 15:05
/ Màj. le 30 juil. 2019 à 18:27
Le drame, survenu à la gare de Francfort, a suscité un gros émoi en Allemagne.

L’Erythréen suspecté d’avoir tué lundi un enfant de huit ans en le poussant devant un train en marche à Francfort était recherché en Suisse depuis jeudi dernier, a-t-on appris mardi. Il suivait un traitement psychiatrique.

Lors d’une conférence de presse organisée à Zurich, les représentants de la police cantonale et du ministère public ont confirmé que l’homme résidait dans le canton, à Wädenswil. Ce quarantenaire marié et père de trois enfants, âgés de 1 à 4 ans, est arrivé en Suisse en 2006 et possède un permis C depuis 2011.

Jeudi dernier, la police a dû intervenir chez cette famille suite à un appel de la mère. Quand les agents sont arrivés sur place, le mari avait pris la fuite. La femme, les trois enfants ainsi qu’une voisine ont été retrouvés enfermés dans l’appartement. Cette dernière avait auparavant été menacée avec un couteau.

Les personnes concernées se sont dites surprises de ce comportement. L’homme n’avait jamais été condamné pour des délits violents, a précisé la police. Suite à cet incident, il a été enregistré dans le système de recherche national de la police helvétique. «Des cas comme celui-là, il y en a une dizaine par jour» dans le canton de Zurich, a déclaré le chef de la police de sûreté Bruno Keller.

 

 

Zones d’ombre

La police n’avait pas connaissance de liens spécifiques avec l’Allemagne, c’est pourquoi un mandat d’arrêt international n’a pas été émis. Les faits et gestes de l’Erythréen entre jeudi et lundi sont inconnus. On ignore à ce stade comment il a passé la frontière. Une perquisition du domicile a été effectuée et aucun indice ne laisser supposer une radicalisation.

Le suspect a dû arrêter de travailler en janvier 2019 en raison de problèmes psychiatriques. On sait qu’il a travaillé aux VBZ, les transports publics zurichois. Avant les événements d’outre-Rhin, la police n’était pas au courant qu’il suivait un traitement psychiatrique. Son état mental doit maintenant être établi plus précisément. Des documents médicaux ont été demandés par le Ministère public.

Une unité spéciale a été constituée entre la police et le Ministère public zurichois pour enquêter sur cette affaire. Elle collabore étroitement avec les autorités allemandes. Il s’agit notamment de reconstituer le parcours du suspect, mais aussi de déterminer si d’autres membres de sa famille vivent en Suisse.

Pendant ce temps, l’Erythréen a été placé mardi en détention préventive. Il est soupçonné d’assassinat et de double tentative d’assassinat.

 

 

Critiques en Suisse aussi

En Suisse aussi, certaines voix critiques se sont fait entendre à droite de l’échiquier politique. Dans un communiqué, l’UDC zurichoise a mis en garde contre les «faux réfugiés érythréens» et réclamé une politique d’asile plus restrictive. De leur côté, les Démocrates suisses de Thurgovie imputent la responsabilité de ce drame à la gauche, «aux amis de l’Union européenne» et à d’autres «hypocrites», «avant tous les médias».

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