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Allemagne: après avoir échappé à la prison, "l'espion suisse" va rentrer à la maison

Jeudi, la justice allemande a condamné l'"espion suisse" à un an et 10 mois de prison, avec sursis. Le détective, qui a admis avoir travaillé pour les Service de renseignement de la Confédération, devra en outre payer une amende de 46'500 francs.

09 nov. 2017, 09:51
/ Màj. le 09 nov. 2017 à 12:00
 Daniel M. a été condamné à du sursis.

 La peine d'un an et dix mois de prison avec sursis qu'écope le présumé espion suisse se justifie, a expliqué jeudi le président du tribunal de Francfort (D). Selon lui, l'accusé a fait preuve d'une énergie criminelle en se mettant à la recherche d'une taupe.

Le fait qu'il aurait agi par patriotisme n'a pas convaincu le juge. L'homme savait qu'il agissait de manière illégale en Allemagne, a-t-il souligné. Le Suisse a bel et bien avoué s'être mis à la recherche d'un indicateur avec l'aide de son contact allemand, même si son existence n'a au final jamais pu être prouvée.

Reste qu'il a livré des aveux crédibles et concluants et qu'il ne représente pas de danger pour l'Allemagne, a-t-il relevé. Raison pour laquelle la justice se montre clémente. L'accusé risquait tout de même jusqu'à cinq ans de prison.

Le principal intéressé, qui est ressorti libre du tribunal, n'a pas souhaité s'exprimer. Il s'est montré souriant, semblant apprécier sa liberté en regardant le ciel.

 

 

Pas de recours

Son avocat s'est quant à lui dit soulagé et satisfait du jugement. "C'est exactement ce que nous attendions", a déclaré Robert Kain. Etant donné que le verdict est basé sur un un accord à l’amiable, il n'y aura pas de recours, a-t-il expliqué.

 

 

Quant à l'avenir de l'ex-policier zurichois, notamment sur ce qui l'attend en Suisse d'un point de vue juridique, il n'a pas pu se prononcer. "Il se réjouit d'être libre, de rentrer au plus vite à la maison et de rejoindre ses proches", a-t-il dit. Sa compagne était présente à toutes les audiences.

Le détective privé suisse était accusé d'avoir placé une taupe dans l'administration financière de Rhénanie du Nord-Westphalie et d'avoir identifié pour le compte du Service de renseignement de la Confédération (SRC) les inspecteurs du fisc qui œuvraient à recueillir des données sur des clients allemands de banques helvétiques.

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