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05.04.2019 16:29Procès Accusé «d’incitation à attroupement non armé» et «d’atteinte à l’unité nationale», le journaliste indépendant algérien Khaled Drareni a été condamné lundi à trois ans de prison ferme. Reporters sans frontières dénonce une sentence «arbitraire et absurde».
Le journaliste indépendant algérien Khaled Drareni, en détention provisoire depuis la fin mars, a été condamné lundi à trois ans de prison ferme. Le procès était considéré comme un test pour la liberté d’information et d’expression en Algérie.
«C’est un verdict très lourd […] On est surpris. Le dossier est vide», a déclaré l’avocat du collectif de défense, qui a l’intention de faire appel. Khaled Drareni était poursuivi à la suite de sa couverture le 7 mars à Alger d’une manifestation du «Hirak», le soulèvement populaire qui a secoué l’Algérie pendant plus d’un an jusqu’à sa suspension il y a quelques mois en raison de la pandémie de Covid-19.
Le procureur avait requis quatre années de prison ferme contre ce directeur du site d’informations en ligne Casbah Tribune, également correspondant en Algérie pour la chaîne de télévision francophone TV5 Monde et pour l’ONG Reporters sans frontières (RSF).
La sentence très sévère a choqué ses collègues à Alger et suscité de vives protestations des défenseurs des droits de la presse et de la protection des journalistes. Elle «soulève le coeur et l’esprit par son caractère arbitraire, absurde et violent», a tweeté le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, fustigeant une «justice aux ordres» et une «persécution judiciaire».
Incarcéré depuis le 29 mars à Kolea, près d’Alger, Khaled Drareni était accusé «d’incitation à attroupement non armé» et «d’atteinte à l’unité nationale».
Sous le coup des mêmes chefs d’accusation, les deux coaccusés de Khaled Drareni, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, deux figures du «Hirak», ont eux écopé chacun de deux ans de prison, dont quatre mois ferme. Ayant déjà purgé la durée de leur peine en détention, ils ne retourneront pas en prison.
Lors de son procès par visioconférence, au cours duquel il est apparu amaigri, Khaled Drareni, 40 ans, avait rejeté les accusations. Il avait assuré n’avoir fait que son «travail en tant que journaliste indépendant» et exercé «son droit d’informer».
Au cours de l’audience, il lui a été reproché d’avoir critiqué sur Facebook le système politique et d’avoir publié le communiqué d’une coalition de partis politiques en faveur d’une grève générale, selon RSF.
La justice algérienne a multiplié ces derniers mois les poursuites judiciaires et les condamnations de militants du «Hirak», d’opposants politiques, de journalistes et de blogueurs.
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