«Il y a bien longtemps qu’un tel bilan, dans le cadre d’une manifestation, n’avait pas été observé.» Tel était le constat du préfet de police, Michel Delpuech, à l’issue de la manifestation du 1er Mai à Paris. Cent neuf personnes ont été placées en garde à vue, suite à des violences intervenues en tête de cortège. Trente et un commerces ont été dégradés, vitrines brisées ou bâtiments incendiés. Le pire a été évité: seuls un policier et trois manifestants ont été légèrement blessés lors d’affrontements, malgré l’usage par certains individus violents de cocktails Molotov, fusées marines ou encore marteaux de chantier.
En cause: les «black blocs», ces groupes de jeunes généralement violents, proches des idées anarchistes et anticapitalistes. Un mouvement radical de gauche né en Allemagne dans les années 1980, et qui va régulièrement faire parler de lui ensuite, notamment lors des grands sommets internationaux du G7 ou du...