Chaque jour, sept jours sur sept, le protocole se répète des dizaines de fois. Au départ, un fragment d’os, retrouvé après le 11 septembre sur le site du World Trade Center, à New York, auquel, en 17 ans, il n’a pas été possible d’associer un ADN. Découpé, réduit en poudre, il est ensuite mélangé à deux produits chimiques capables d’exposer l’ADN puis de l’extraire.
Dans la pratique, le succès de l’opération n’est pas garanti. «L’os est l’élément biologique le plus difficile à travailler» pour remonter à l’ADN, explique Mark Desire, assistant du directeur de l’expertise médico-légale à l’Institut médico-légal de New York.
22 000 restes humains
A cette complexité s’ajoutent les conditions auxquelles a été exposé l’os le 11 septembre et les jours suivants. Le feu, la moisissure, les bactéries, la lumière du soleil, le carburant des avions qui se sont écrasés sur les tours, «tout ça détruit l’ADN», explique...