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Un Banksy vendu 2,6 millions de francs pour un hôpital de Bethléem

Vendue aux enchères pour presque le double de son estimation, une oeuvre de l’artiste Banksy vient en aide à un hôpital pour enfants de Bethléem, situé en Cisjordanie.

28 juil. 2020, 22:12
Depuis sa création en 2017, le triptyque était exposé à Bethléem, dans l'hôtel "The Walled Off" ouvert par l'artiste lui-même, où toutes les chambres donnent directement sur le mur érigé par Israël en Cisjordanie (archives).

Un triptyque du street artiste Banksy sur la crise migratoire a été vendu 2,2 millions de livres (2,6 millions de francs) chez Sotheby’s à Londres. La somme est destinée à un hôpital pour enfants de Bethléem, en Cisjordanie.

Le résultat a largement dépassé les estimations – entre 800’000 et 1,2 million de livres. Les trois peintures à l’huile qui composent «Vue de la mer Méditerranée, 2017» constituent une réponse de l’artiste à la crise migratoire qui frappe l’Europe depuis les années 2010.

Celui-ci a «pris trois vieilles toiles romantiques qui représentaient des paysages marins du XIXe siècle», qu’il a ensuite parsemées de «gilets de sauvetage ou de bouées abandonnées», explique Sotheby’s dans un communiqué.

Avec ces toiles, Banksy «juxtapose dans son style inimitable un genre artistique historique avec une question politique contemporaine – la mort tragique de milliers de migrants qui ont tenté de traverser la Méditerranée pour atteindre l’Union européenne», selon la maison d’enchères.

Vue sur le mur

Depuis sa création en 2017, le triptyque était exposé à Bethléem, dans l’hôtel «The Walled Off» ouvert par l’artiste lui-même, où toutes les chambres donnent directement sur le mur érigé par Israël en Cisjordanie.

Banksy a annoncé qu’il reverserait l’intégralité des bénéfices à l’hôpital BASR de Bethléem, afin de financer une nouvelle unité de prise en charge des AVC et l’achat d’équipements pour la rééducation d’enfants.

L’artiste contemporain aborde régulièrement la question de la crise migratoire. En 2015, il avait peint un portrait de Steve Jobs, cofondateur d’Apple et fils d’un migrant syrien, sur le mur d’un camp de réfugiés à Calais, dans le nord de la France. Il avait aussi réalisé en 2019, à la Biennale de Venise, le pochoir d’un enfant en gilet de sauvetage, tenant une fusée de détresse rose.

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