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Santé: notre façon de dormir influence nos habitudes alimentaires

Un bon sommeil permettrait de garder un comportement alimentaire sain. À l'inverse, mal dormir peut réduire l'appétit et provoquer des dérèglements alimentaires selon les chercheurs.

07 août 2020, 10:43
La stimulation des cellules du cerveau durant le sommeil influence l'appétit. (illustration)

Lorsque nous dormons, l’activité de notre cerveau influence la façon dont se construit notre appétit. C’est une étude menée sur des souris par l’Université de Berne et l’Hôpital de l’Île qui le prouve.

Les résultats, publiés dans la revue scientifique américaine PNAS, montrent que les rongeurs dont la phase de sommeil paradoxal (ndlr: moment du sommeil accompagné de rêves) a été bloquée ou supprimée ont un appétit perturbé.

 «Cela signifie que le sommeil paradoxal est nécessaire pour maintenir la consommation alimentaire stable», explique le professeur Antoine Adamantidis, directeur de l’étude. Cependant, le fait que les souris mangent moins après un mauvais sommeil n'est évidemment pas une incitation à éviter le sommeil paradoxal afin de perdre du poids. Le trouble alimentaire peut aussi mener dans la direction opposée, souligne-t-il.

La qualité du sommeil est considérablement affectée par le travail de nuit ou posté, l'exposition aux écrans jusqu’à tard dans la nuit ou le décalage horaire.
Antoine Adamantidis, directeur de l’étude et professeur à l’Université de Berne

Des cellules liées à la dépendance

Les phases REM (acronyme de l'anglais Rapid Eye Movement) occupent environ un quart de la nuit de sommeil et sont un stade où le cerveau est particulièrement actif. Cependant, les chercheurs ne savent pas encore très bien à quoi sert cette intense activité électrique.

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Parmi les régions du cerveau qui sont fortement activées pendant le sommeil paradoxal, on trouve les centres responsables de la régulation des souvenirs et des émotions. L'hypothalamus dit latéral du diencéphale présente également une activité accrue. 

À l'état de veille, les cellules nerveuses de ces zones du cerveau orchestrent l'appétit et l'alimentation et jouent un rôle important dans la motivation et le comportement de dépendance.

Une question de qualité

La quantité de sommeil à elle seule ne suffit pas pour maintenir un comportement alimentaire stable. Sa qualité est tout aussi primordiale. «Cela est particulièrement important dans notre société où non seulement la quantité de sommeil diminue, mais où la qualité du sommeil est considérablement affectée par le travail de nuit ou posté, l'exposition aux écrans jusqu’à tard dans la nuit ou le décalage horaire, en particulier chez les adolescents", explique encore Antoine Adamantidis.

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La découverte du lien entre l'activité des neurones pendant le sommeil paradoxal et le comportement alimentaire pourrait aider à développer de nouvelles approches thérapeutiques pour traiter les troubles alimentaires.

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