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Messagerie: WhatsApp partagera plus de données avec Facebook, qu’est-ce que ça change?

WhatsApp change les règles du jeu. Elle oblige désormais les utilisateurs à partager leurs données avec Facebook s’ils souhaitent continuer à bénéficier de la messagerie. Qu’est-ce ça signifie concrètement pour les utilisateurs suisses? Existe-t-il d’autres messageries moins intrusives?

13 janv. 2021, 07:15
Le transfert des données de WhatsApp vers Facebook va prendre de l'ampleur.

Tous les utilisateurs de WhatsApp ont vu ce message apparaître à l’ouverture de la messagerie au cours des derniers jours. Celui-ci stipule que les conditions d’utilisation et la politique de confidentialité vont être mises à jour et invite à accepter les modifications «qui entreront en vigueur le 8 février 2021», sans quoi il ne sera plus possible d’utiliser l’application.

1. Qu’est-ce que cela signifie?

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, WhatsApp appartient à Facebook depuis son rachat par le réseau social en 2014. Objectif: accéder à l’important nombre d’utilisateurs – ils étaient 450 millions en 2014 et 2,2 milliards aujourd’hui – soit autant de clients potentiels. Problème, la messagerie ne génère pas vraiment d’argent, faute de publicité sur l’app.

C’est pourquoi, Facebook veut fournir les données des utilisateurs de WhatsApp aux entreprises, afin qu’elles puissent ensuite communiquer sur leurs produits et les vendre auprès des abonnés de la messagerie. Il s’agit concrètement du numéro de téléphone et de l’adresse IP, permettant de localiser l’utilisateur, comme l’indique la FAQ de WhatsApp. Selon Le Temps, le partage de données pourrait englober d’autres éléments, tels que pseudo, version de l’application, niveau de la batterie, réseau mobile ou encore navigateur.

2. Pourquoi les Suisses ne sont pas concernés?

Tout comme les résidents de l’Union européenne, les Suisses bénéficient de la protection du Règlement général sur la protection des données (RGPD) en vigueur depuis 2018. Ce dernier, comme le rappelle Numerama, encadre l’accès et l’usage de nos données personnelles par des entreprises numériques, telles que Facebook. Un porte-parole de la messagerie l’a d’ailleurs confirmé à l’AFP: «WhatsApp ne partage pas les données de ses utilisateurs en Europe avec Facebook dans le but que Facebook les utilise pour améliorer ses produits ou ses publicités».

Devant l’inquiétude des utilisateurs, la directrice des politiques de WhatsApp en Europe, Niamh Sweeney, a tenu à rectifier elle-même les choses sur Twitter. «Il a été rapporté à tort que […] WhatsApp exige que les utilisateurs européens acceptent le partage de données avec Facebook à des fins publicitaires afin de continuer à utiliser le service. Ceci est faux.»

 

3. Quelles sont les alternatives à WhatsApp?

En matière de protection des données, Signal est l’une des meilleures options. Gérée depuis la Californie par une fondation à but non lucratif, elle est prisée des ONG, journalistes, certaines politiciens européens et autres lanceurs d’alerte comme Edward Snowden. Signal garantit que le contenu d’une discussion est indéchiffrable sur les serveurs de l’application; même les développeurs n’y ont pas accès, rappelle Le Monde.

La messagerie suisse Threema est encore plus sûre, mais elle est payante (3 francs pour la télécharger). Avec Threema, notamment, les listes de contacts ne sont stockées que sur le téléphone et pas sur l’app, les messages sont effacés dès qu’ils sont lus et les conversations peuvent être vérouillées à l’aide d’un mot de passe.

A lire aussi : L’app suisse Threema, alternative à WhatsApp, jugée très sûre

Enfin, citons encore Telegram, créée en 2013 par les frères Pavel et Nikolaï Dourov, fondateurs du «Facebook» russe VKontakt. Moins transparente que les autres, la messagerie ne propose pas le chiffrement des messages de bout en bout. Les messages ne sont donc pas sécurisés à moins d’activer l’option «secret chat», précise la RTBF.

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