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Jeux vidéos: les participants aux grandes compétitions devront passer par l'antidopage

Les sports électroniques sont de vrais sports. Au point que les professionnels du jeu vidéo n'hésitent plus à prendre des amphétamines pour être plus performant. Le milieu réagit en introduisant des contrôles antidopage.

27 juil. 2015, 09:50
Le monde du jeu vidéo connaît les mêmes travers que les sports traditionnels: argent, dopage et paris.

La plus importante organisation de sport électronique, qui réunit des amateurs de jeux vidéos dans des tournois empruntant aux codes des sports traditionnels avec professionnalisation, sponsors et paris, va instaurer des contrôles pour détecter les médicaments pris par certains joueurs pour booster leur concentration.

Cette décision de l'Electronic Sports League (ESL), basée en Allemagne, intervient après les déclarations d'un joueur professionnel ayant affirmé lors d'une interview que lui et ses coéquipiers avaient "tous pris de l'Adderall" durant une partie du jeu de guerre "Counter-Strike: Global Offensive".

L'Adderall est un médicament de type amphétamine qui stimule les neurotransmetteurs dans le cerveau et est habituellement prescrit contre les troubles du déficit de l'attention.

"La popularité et la visibilité du sport électronique se sont accrues de façon exponentielle ces dernières années, mais cela s'est accompagné d'une hausse des récompenses avec pour effet d'accroître la tentation d'enfreindre les règles", a expliqué vendredi l'ESL sur son site internet pour justifier la mise en place des mesures antidopage.

Les sports virtuels, en plein essor, reproduisent le modèle économique du sport traditionnel et leurs champions sont adulés par des foules de spectateurs venus regarder dans des arènes des parties de célèbres jeux vidéos disputées en direct et en réseau.

Les eSports mettent donc les athlètes face aux même défis que les autres: ils requièrent concentration, entraînement, talent et rapidité mentale.

Le business des paris brasse lui des sommes de plus en plus conséquentes. Unikrn, une start-up spécialisée dans ce domaine est ainsi valorisée à 40 millions de dollars après l'arrivée de nouveaux investisseurs. Son co-fondateur Rahul Sood espère bientôt pouvoir conquérir le marché américain, où les paris sur les sports virtuels restent encore interdits.

"Nous voulons garantir un espace de jeu équitable pour tous les participants", a poursuivi l'ESL, affirmant que les contrôles prendraient effet dès le tournoi ESL One Cologne au mois d'août en Allemagne. Des tests de la peau viseront à identifier si les joueurs prennent des substances améliorant leurs performances.

L'ESL, qui se présente comme la plus ancienne et la plus importante organisation de jeux virtuels, entend généraliser ces contrôles dans les tournois et veut s'assurer que "l'exemplarité de l'esprit sportif et l'intégrité soient respectées".

Quelque 21 millions de personnes ont suivi en juin des parties de jeux vidéos disputées lors du salon E3 de Los Angeles, le plus important du monde, retransmises par Twitch, le géant de secteur rachetée l'an dernier par Amazon.

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