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Inventé il y a 25 ans, le MP3 a révolutionné l’industrie musicale

Le célèbre format de compression fête ses 25 ans. Retour sur une innovation qui a transformé notre manière de consommer la musique.

15 sept. 2020, 17:25
Le MP3 a révolutionné notre façon de consommer de la musique.

Inventé il y a 25 ans, le format de fichier MP3 a contribué à révolutionner l’industrie de la musique. Il a aussi ouvert la voie à l’ère de la diffusion en continu, popularisée aujourd’hui par des plateformes comme Spotify.

Avec l’avènement du MP3, les années 2000 ont scellé la disparition progressive de la cassette audio, puis du disque compact (CD). Le disque vinyle est parvenu à survivre tant bien que mal, pour connaître actuellement une renaissance, choyé par quelques aficionados.

Numériser la musique

Désormais, les chansons ou les films sont simplement diffusés en continu sur les téléphones portables, les télévisions et les équipements audio. Cette évolution a commencé il y a 25 ans. A l’Institut Frauenhofer pour les circuits intégrés, basé à Nuremberg, la technologie a été développée pendant des années pour numériser la musique traditionnelle.

En juillet 1995, l’invention a été popularisée par les Allemands sous le nom de «MP3», ce format de fichier se destinant aux stations de radio. Peu après, cependant, sont apparus les premiers logiciels permettant de convertir n’importe quel morceau de musique en fichier MP3 avec un ordinateur et son lecteur intégré de CD, par exemple.

Compression des données

Devenu au fil des ans un standard audio, le MP3 se base sur une technique de compression des données, laquelle permet de réduire drastiquement la taille du fichier tout en conservant une qualité perçue suffisante.

Lors de la conversion d’un fichier, le processus consiste à compresser, sans perte, les données répétitives. Par exemple, au lieu d’écrire «aaaaaa», la technique ne va enregistrer que «6xa», soit la moitié du volume. Le procédé s’applique autant à la musique, qu’aux images et aux vidéos.

Fichiers taillés pour le téléchargement sur la Toile

Dans le cas d’une vidéo, l’astuce consiste à ne conserver que la différence entre deux images consécutives sans perdre aucune information. D’autres données sont compressées avec une perte de qualité. Pour les fichiers MP3, les informations qui ne peuvent être entendues sont filtrées.

Du fait d’une taille relativement limitée, les fichiers MP3 sont taillés pour le téléchargement sur internet. Cette technologie a ainsi facilité l’échange de musique, un morceau de musique pouvant également être gravés sur un CD, ou copié sur une clef USB ou un autre support de données.

De la protection anti-copie à Spotify

De ce fait, il a rapidement gagné en popularité, internet se transformant alors en un gigantesque magasin de disques gratuit via les logiciels et réseaux de partage tels que Napster, LimeWire ou Emule. Alors que les artistes ne reçoivent pas un centime de leurs oeuvres ainsi distribuées, tout comme les maisons de disques, celles-ci ont rapidement considéré le MP3 comme un format pirate.

Des sociétés comme Musicnet, Emusic ou Rhapsody ont tenté de légaliser ce marché et de vendre de la musique numérique. Mais l’offre était médiocre et compliquée à utiliser. Dans le même temps, les majors de la musique ont introduit des technologies de protection contre la copie sur les CD. Agaçantes pour les clients honnêtes, ces mesures n’ont cependant pas empêché le piratage massif.

Lancement de l’iTunes Store en 2003

Le lancement en 2003 par Apple de l’iTunes Store a marqué l’émergence d’un modèle commercial fonctionnel de distribution de musique numérique. Le magasin en ligne de la marque à la pomme, constitue la pierre angulaire de l’intrusion du groupe californien dans le secteur de la musique, après le lancement du lecteur iPod en 2001.

Depuis, la musique n’est plus vendue, mais «louée pour être écoutée». En payant un montant fixe mensuel, des plateformes d’écoute comme Spotify ou Apple Music donnent l’accès à des millions de morceaux. Dans l’intervalle, non seulement la musique, mais aussi les images et les vidéos sont distribuées sur Internet ou diffusées en temps réel.

Des formats sans pertes

Le MP3 et toute sa descendance sont depuis utilisés aussi dans les conversations téléphoniques, lesquelles, même si elles sont numérisées avec une perte de qualité, demeurent bien plus intelligibles qu’il y a 25 ans.

Quant aux audiophiles, rien n’est perdu pour eux, à la faveur de formats de fichiers musicaux sans perte de qualité, comme le FLAC, ou, pour la photo, le RAW. Mais ceux-ci génèrent de très gros fichiers.

Les vrais nostalgiques, eux, renoncent complètement à la numérisation et ne jurent que par le bon vieux vinyle. Ils profitent alors non seulement de toutes les vibrations analogiques, mais aussi des poussières parsemant le disque.

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