On savait les fourmis travailleuses grâce à la célèbre Fable de la Fontaine, mais on ne leur connaissait pas de talent particulier de paysagiste.
Pourtant, de par leur appétit pour les petites graines, les fourmis participent à la prolifération de nombreuses plantes dans nos forêts, comme le révèle une étude publiée dans Science Magazine.
Ces petits jardiniers à six pattes récoltent grains et pépins pour les stocker dans leur garde-manger, participant ainsi à leur propagation.
La relation entre la plante et l’insecte s’établit sur le principe du donnant-donnant. Les végétaux récompensent ainsi les fourmis en attachant à chacune de leurs graines un appendice chargé de calories pour les inciter à les grignoter.
Ce mode de dispersion concernerait environ 3 000 espèces végétales à travers le monde, dont 260 en Europe. Parmi elles, les violettes, les corydalis ou encore les orties.
«Si les fourmis disparaissent, il y a un risque réel que nous perdions des plantes, ainsi que les autres espèces qui dépendent des fourmis et des plantes», explique Judith Bronstein, écologiste évolutionniste à l’université d’Arizona.