Le conseil de surveillance de Facebook a décidé mercredi de maintenir l’interdiction faite à l’ancien président américain Donald Trump de poster des messages sur sa page Facebook et sur son compte Instagram. La sanction n’est cependant pas irrévocable.
Il ne s’agit toutefois pas d’une décision définitive, celui-ci jugeant qu’il n’est «pas approprié pour Facebook d’imposer» une sanction d’une durée indéfinie, a-t-il expliqué dans un communiqué. Il lui demande ainsi de «réexaminer la décision arbitraire imposée le 7 janvier» dans les six prochains mois.
Donald Trump a qualifié ces décisions de honte absolue. «On a retiré la liberté d’expression au président des Etats-Unis parce que des fous de la gauche radicale ont peur de la vérité mais la vérité sortira de toute façon, plus grande et plus forte que jamais», a ajouté M. Trump dans un communiqué, en référence à ses accusations, sans fondement, selon lesquelles des fraudes électorales ont entaché la présidentielle américaine de novembre 2020.
L’ancien chef de cabinet de Trump, Mark Meadows, a immédiatement condamné cette décision sur la chaîne Fox News, estimant que cela aurait un effet dissuasif sur la liberté d’expression. «C’est un triste jour pour l’Amérique, c’est un triste jour pour Facebook», a-t-il déclaré.
Le conseil de surveillance, dont les décisions sont contraignantes, a jugé que l’ancien locataire de la Maison Blanche «avait créé un environnement où un risque sérieux de violence était possible» avec ses commentaires le 6 janvier, jour de l’assaut du Capitole.
«Au moment de la publication des messages de M. Trump, il y avait un risque clair et immédiat de préjudice et ses paroles de soutien aux personnes impliquées dans les émeutes ont légitimé leurs actions violentes», a-t-il détaillé.
Le Conseil a également formulé des recommandations politiques à mettre en oeuvre par Facebook «pour élaborer des politiques claires, nécessaires et proportionnées qui favorisent la sécurité publique et respectent la liberté d’expression».