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Cancer: des immunothérapies sans effets secondaires?

Des scientifiques de l’Université de Genève et de la Harvard Medical School se sont intéressés à la toxicité des immunothérapies. Leurs travaux ouvrent la voie à des traitements contre les cancers avec moins d’effets secondaires.

02 juil. 2021, 20:00
En jaune, les macrophages du foie qui sécrètent la protéine à l'origine d'effets indésirables liés à l'immunothéraphie.

Utilisées comme traitement contre les cancers, les immunothérapies – fondées sur la stimulation massive du système immunitaire des malades, ont contribué à sauver de nombreuses vies. Mais elles ne sont pas sans risques: des réactions inflammatoires dans les tissus provoquent  souvent des effets secondaires pouvant être grave et nécessitant l’arrêt du traitement.

L’Université de Genève communique ce vendredi sur des travaux menés conjoitement par certains de ses scientifiques et ceux de la Harvard Medical School qui ont étudié les mécanismes cellulaires et moléculaires à l’œuvre pour en observer les similarités et les dissemblances.

Une réponse similaire, mais des cellules différentes

En cas de réaction toxique, deux types de cellules immunitaires — des populations de macrophages et de neutrophiles – semblent à l’origine de l’attaque de tissus sains, sans avoir d’impact sur l’élimination des cellules cancéreuses. À l’opposé, une population de cellules dendritiques, indispensable à l’élimination des cellules cancéreuses, ne joue aucun rôle dans l’attaque des tissus sains.

«L’inhibition des neutrophiles pourrait aussi permettre de lutter plus efficacement contre le cancer: en plus de déclencher une réaction toxique, certaines de ces cellules favorisent également la croissance tumorale. Ainsi, en parvenant à les contrôler, nous pourrions avoir un double effet bénéfique: dominer la toxicité dans les tissus sains et limiter la croissance des cellules cancéreuses», explique Mikaël Pittet, titulaire de la Chaire Fondation ISREC en immuno-oncologie au Département de pathologie et immunologie et au Centre de recherche translationnelle en onco-hématologie de la Faculté de médecine de l’UNIGE et membre du Swiss Cancer Centre Léman.

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