La France est numéro un mondial de l’industrie du luxe. Dans des secteurs comme la mode, la haute couture, la maroquinerie, la parfumerie ou les cosmétiques, les consommateurs sont prêts à payer plus cher pour s’offrir des produits portant le label Louis Vuitton, Chanel, Dior, Cartier, Hermès, Yves Saint-Laurent, Lancôme ou Givenchy. Dans l’automobile, en revanche, la production tricolore éprouve le plus grand mal à briser le plafond de verre du milieu de gamme. Curieux paradoxe!
Il n’en fut pourtant pas toujours ainsi. Avant-guerre, des marques prestigieuses aujourd’hui disparues et ayant pour nom Bugatti, Talbot, Delahaye ou Hispano-Suiza occupaient une place de choix sur le marché des voitures de luxe et faisaient la fierté de la nation.
Mais après la Deuxième Guerre mondiale, l’industrie automobile européenne, exsangue, dut se reconstruire avec la mission nouvelle de produire les petites voitures économiques que les classes populaires pouvaient désormais s’offrir grâce à l’amélioration...