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Amnesty international dénonce le travail des enfants dans les mines de cobalt utilisé dans les batteries

Il y a peut-être le sang d'un enfant congolais sur la batterie du téléphone ou de l'ordinateur portable que vous utilisez pour lire cet article. C'est en tout cas ce que dénonce ce mardi Amnesty International qui affirme que les grands fabricants de smartphones, de voitures ou d'appareils informatiques ne contrôlent le travail des enfants dans les mines de cobalt du Congo.

19 janv. 2016, 07:42
Pour Amnesty, la majorité des multinationales ne savent pas d'où provient leur cobalt.

Amnesty International a appelé mardi l'industrie électronique et automobile à faire preuve de vigilance dans ses approvisionnements en cobalt. Les entreprises doivent s'assurer que ce matériau n'a pas été produit par des enfants en République démocratique du Congo.

L'organisation de défense des droits de l'Homme appelle dans un communiqué "les sociétés multinationales qui utilisent des batteries lithium-ion dans leurs produits à procéder à des contrôles en matière de droits de l'Homme". Ces compagnies devraient enquêter "pour savoir si le cobalt (utilisé dans ces batteries) est extrait dans des conditions dangereuses ou par des enfants", selon Amnesty.

La RDC assure à elle seule plus de la moitié de la production mondiale de cobalt, composant essentiel de nombreuses batteries, rappelle l'ONG, qui appelle aussi les multinationales à être plus transparentes sur leurs fournisseurs.

Au côté de grands groupes assurant l'essentiel de la production du pays, concentrée au Katanga (sud-est de la RDC), des dizaines de milliers de "creuseurs" (mineurs clandestins), dont beaucoup d'enfants, travaillent dans des conditions d'hygiène et de sécurité déplorables. Ils risquent leur vie pour une rémunération dérisoire dans des galeries creusées avec des outils rudimentaires.

A l'issue d'une enquête menée auprès de 16 multinationales, parmi lesquelles des grands noms de l'électronique ou de l'automobile, comme Apple, Daimler, Lenovo, Microsoft ou Samsung, Amnesty affirme que ces sociétés, dans l'ensemble, sont incapables de déterminer l'origine du cobalt utilisé dans les batteries lithium-ion provenant de fournisseurs chinois qu'elles utilisent dans leurs produits.

 

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