Apple a réussi un gros coup en annonçant dimanche avoir conclu un partenariat sur la vente de l'iPhone avec China Mobile, le plus gros opérateur mondial de téléphonie mobile. Il permettra à Apple de proposer des iPhones à ses 760 millions d'usagers en Chine. Son impact sur les ventes d'iPhones dépendra des prix pratiqués et de la qualité du réseau 4G de l'opérateur, selon des analystes.
La marque à la pomme avait jusqu'ici des accords en Chine, mais avec deux opérateurs moins importants, China Unicom et China Telecom. Les deux derniers modèles d'iPhone, le 5S et le 5C, seront finalement disponibles chez China Mobile à partir du 17 janvier.
Salué par les internautes chinois
Cette entente, conclue après des tractations de plusieurs années, a été accueillie avec enthousiasme par les usagers de l'opérateur. C'est une "histoire d'amour-marathon qui connaît un dénouement heureux", s'est réjoui un blogueur. "Enfin, c'est fait! Je l'attendais depuis si longtemps, j'en étais littéralement épuisé", a commenté un autre internaute sur le réseau social Weibo.
La frustration était grande parmi les clients de China Mobile: les smartphones emblématiques d'Apple ne fonctionnaient en effet que sur le réseau 2G de l'opérateur. En raison du standard technique adopté localement, ils n'étaient de surcroît pas compatibles avec son réseau de troisième génération.
Enjeu crucial
Avec cet accord, qui prendra effet juste avant la période d'achats du Nouvel an chinois fin janvier, Apple espère doper ses ventes sur ce gigantesque marché, où la marque à la pomme réalise déjà plus de 10% de son chiffre d'affaires.
L'enjeu est crucial: même si les ventes mondiales d'iPhones ont bondi de 25,6% sur un an au troisième trimestre 2013, sa part de marché a reculé à 12,9%, contre 14,4% un an auparavant, selon le cabinet de recherche IDC.
Pour les experts, il ne faut cependant pas s'attendre à une flambée des ventes en Chine, nombre d'abonnés de China Mobile étant déjà équipés d'un iPhone acheté ailleurs: ils seraient 45 millions dans ce cas, selon des analystes de Barclays.