C’est son cinquième album. «Lichen». Pour dire la vie qui naît et se développe dans des environnements hostiles. Comme ces organismes végétaux qui parviennent à s’enraciner au pied des monstres de béton qui dominent nos vallées. Depuis l’origine de son projet Vouipe, Dimitri Güdemann cherche la vie dans l’univers plutôt stérile des sons usinés et intégrés d’office dans les programmes de musique assistée par ordinateur dont se servent généralement les musiciens électroniques. Et toujours, il a préféré échantillonner son environnement, des bruits de porte, des bris de verre, tout ce qui passait à portée de ses mains et de ses micros pour composer ses morceaux.
Capturer l’émotion d’un lieu
Pour ce nouvel opus, justement, le surprenant bidouilleur a étendu son rayon d’action et est allé au pied et au cœur bourdonnant des barrages pour capter leur pulsation sourde, leurs réverbérations, leurs tintements métalliques, le chant de l’eau, aussi. La Grande...