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Tous en chœur avec Laurent Voulzy au Stravinski de Montreux

240 choristes accompagneront sur scène le chanteur français à l’enseigne de la 9e édition de Tous en chœur à Montreux. Une aventure artistique et humaine partagée par une quarantaine de Valaisans.

12 déc. 2018, 18:00
Laurent Voulzy a donné un avant-goût de sa prestation dans l'émission «Chorus» de la RTS.

Il y a trois jours, il chantait encore dans une cathédrale. Vendredi soir, il foulera la scène du Stravinski à Montreux. Laurent Voulzy est l’artiste phare de la 9e édition de Tous en chœur où 240 choristes amateurs reprendront son profus répertoire réarrangé par Jacky Locks. «C’est un magicien, je le connais bien.»

Voilà une bonne raison pour le musicien multiplatiné de prêter sa voix au projet cher à Pierre Smets et à sa bande. L’autre aiguillon n’est autre que sa passion pour les harmonies vocales. «J’adore les chœurs. J’écoute beaucoup de musique médiévale, elle m’apaise», nous confie le complice de Souchon. Pas vraiment le registre du Montreux jazz café qui recueille nos échanges. Mais Laurent Voulzy, s’il quête la transcendance dans la nef des églises, n’est pas sectaire pour un sou.                                          

Fou du Moyen Age                        

Plus de quarante ans de carrière, et toujours la même envie de scène. «Mon moteur, c’est le présent.» Détail assez piquant pour ce fada du Moyen Age qui ne rechignerait pas à un petit voyage temporel. «Mais pas un aller simple car je suis bien dans mon époque», sourit-il.  

Sur scène vendredi, on le retrouvera avec ses classieuses chemises à jabot et ses costumes à franges. Car l’interprète de «Belle-Ile-en-Mer, Marie Galante» aime à se déguiser. «A 17 ans, je chinais déjà aux puces. J’adore me vêtir de façon théâtrale, comme dans mes vies antérieures», lâche-t-il, énigmatique.

 

 

Le chanteur pop ne cache pas un certain goût pour le mysticisme, lui qui affirme s’être fait happer enfant par le Moyen Age. Un château fort offert par sa maman aura fait office de déclic. «Mais l’attirance était déjà présente, elle n’a fait que se révéler à ce moment-là», explique cet ancien timide pour qui la scène a été une vraie catharsis.  

La guitare en plastron      

Surtout derrière sa guitare, laquelle lui a servi d’«armure» pour faire face au public à ses débuts. «Aujourd’hui encore, je me sens paré grâce à elle. C’est comme un habit, elle fait partie de moi et m’aide à me projeter», confesse l’artiste qui a fait son premier Olympia en 1980. Depuis, il a enchaîné les tubes, de «Rockollection» à «Jeanne» en passant par «Le cœur grenadine». Une longévité dont, à bientôt 70 ans, il ne tire pas de fierté particulière. «Je suis content de voir que des gens sont touchés par mes chansons à toutes les époques, c’est émouvant.»

 

La guitare, c’est un peu mon armure. Elle m’a permis de surmonter ma timidité.
Laurent Voulzy, auteur-compositeur-interprète

De grandiloquence, Laurent Voulzy ne se drape pas, lui qui se voit davantage comme un «porteur de bonheur» qu’un porte-voix. Il n’endossera donc pas de gilet jaune demain à Paris même s’il reconnaît qu’un artiste, «nouveau héraut moderne, peut porter harmonieusement une cause».

Toujours ce même souci de consonance chez l’auteur du «Pouvoir des fleurs» qui se réjouit de chanter en chœur avec plus de deux cents voix. Vingt-trois titres pour deux heures quinze d’un spectacle intense joué à trois reprises.

Une pièce sur la Pucelle

Puis, les Fêtes passées, le chanteur reprendra en 2019 le chemin des cathédrales avec quelques dates (encore secrètes) en Suisse. Tout en travaillant à une future fresque musicale sur Jeanne d’Arc avec l’écrivain Franck Ferrand. «Belém», son dernier opus aux saveurs brésiliennes, n’aura donc pas de petit frère dans l’immédiat. Mais comme Laurent Voulzy est toujours «à l’affût d’un nouvel ingrédient susceptible d’enrichir ses recettes», sûr qu’il n’a pas fini d’émoustiller tous nos sens.

Infos pratiques

Vendredi 14 et samedi 15 décembre à 20 h, dimanche 16 à 17 h. Réservations: www.lasaison.ch 
Plus d’infos sur: www.tousenchoeur.ch

 

Etre au top sans fausse note

Les trente-sept choristes valaisans participant à l’événement ont hâte d’entrer en scène. La consécration de cinq mois de travail intensif. «C’est notre objectif de l’année», souligne Nathalie Dayer qui accompagne depuis huit ans à Montreux le Chœur des anciens de Saint-Guérin (Sion). Jeunes et moins jeunes, tous ont des étoiles dans les yeux en montant sur la scène du Stravinski. «On prend alors la dimension du spectacle.» Mercredi, la première répétition générale permettra de dissiper quelques craintes. Et de voir Laurent Voulzy. Car les répétitions se font à l’interne suivies de quatre week-ends en plénum sous la houlette de Jacky Locks. «C’est de la haute horlogerie. Chaque pièce est polie individuellement puis l’assemblage final se fait sur scène», image Pierre Smets, président et fondateur de Tous en chœur. A la tête des Chœurs du Bouveret, Antoine Oberholzer vivra sa cinquième édition. Dans son sillage, une vingtaine d’«amoureux du chant» qui auront le privilège de se produire devant plus de 1000 personnes. «Ce n’est pas tous les jours que ça arrive», s’amuse le directeur bercé depuis l’adolescence par les mélodies de Voulzy. «Comme avec Cabrel l’an dernier, j’ai hâte de découvrir l’artiste.» Même si les échanges dans les coulisses sont plutôt rares, le revers d’une super production. Mais c’est surtout l’aventure humaine qui motive chacun des choristes prêts à remettre les couverts pour le dixième anniversaire en 2019. 

 
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