Les trilles des oiseaux sont entrecoupés cette semaine à Thyon par le vrombissement des tronçonneuses puis la sonorité d’outils. Treize artistes sont réunis pour la 12e édition de Montagn’Art. Edna Favre, l’une des fondatrices de ce symposium international de sculpture sur bois et présidente du comité d’organisation, donne trois bonnes raisons de rejoindre les hauteurs pour admirer la naissance de ces œuvres d’art en un temps record.
1. Les artistes ont imaginé des projets très variés
Soixante sculpteurs du monde entier se sont annoncés pour participer à ce rendez-vous de la créativité. Treize spécialistes ont été sélectionnés après avoir soumis leur concept. Les participants viennent aussi bien de Suisse, de France, d’Allemagne que du Costa Rica, de la République Tchèque, de Russie ou de l’Italie.
Le thème défini cette année est l’énergie. «Qu’il s’agisse de l’énergie vitale qui circule dans notre corps, de celle du vent, de l’eau productrice d’électricité, de l’énergie mécanique…» Tout le savoir-faire des professionnels a été nécessaire et les bonnes questions ont dû être posées: «Comment sont les veines, y a-t-il une façon plus adéquate de démarrer, arriverai-je à tenir les délais?»
2. Placés à différents postes, les sculpteurs travaillent devant le public et répondent à toutes les questions
«Ils ont reçu lundi une bille de 1,80 m de bois avec un diamètre de 60 à 80 centimètres. Ils ont pu choisir entre du mélèze, de l’épicéa ou de l’arole livré par les bûcherons du Cône de Thyon.» Ensuite, toute la métamorphose a pu débuter à l’air libre et les sculptures seront finalisées en quelques jours. Le 11 août, toutes les créations seront présentées dès 10 heures au public. «C’est ce côté live qui est très intéressant durant toute la semaine, c’est un vrai échange.» Les observateurs peuvent en effet suivre toutes les étapes de transformation d’un produit naturel. En sus, ils pourront voter durant la journée de samedi pour leur coup de cœur.
Edna Favre, présidente du comité d'organisation de Montagn’Art
«Les artistes ont beaucoup de plaisir à venir ici, ils dialoguent avec leurs pairs, c’est un vrai enrichissement pour tous.» En sus, ils disposent d’une jolie vitrine puisqu’ils peuvent exposer leurs créations à la chapelle des Mélèzes.
3. La rencontre permet de découvrir aussi toute la région
Des sculpteurs travaillent à Hérémence, aux Masses, d’autres à tous les paliers de Thyon. Cette promenade culturelle a été imaginée déjà en 2007. «Jean-Paul Falcioni avait envie de créer un symposium, j’étais alors conseillère communale en charge du tourisme et j’ai été emballée par cette idée, elle permettait de créer une animation estivale originale.» Lors de leur découverte, les vacanciers et les amateurs d’art ont aussi la possibilité de profiter de toutes les animations en station.
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