Ce n’est pas une madeleine de Proust. Plutôt un mochi (ndlr: gâteau japonais à base de riz) de Matsumoto en l’occurence. La cape, le vaisseau frappé du pavillon noir, la cicatrice sur la joue du héros et, du fond de la mémoire, la musique du générique qui revient… En ouvrant l’un des deux volumes des «Mémoires de l’Arcadia», c’est tout un pan d’enfance que vous vous prenez en pleine face, comme, ça, d’un coup d’un seul…
A sa table de dédicace à la librairie Zalactorée à Martigny, Jérôme Alquié sourit à l’évocation de ces souvenirs… «C’était mon but… Je voulais que les gens de ma génération retrouvent l’univers qu’ils avaient connu et qu’ils puissent plonger dans une nouvelle histoire. Et après, si l’histoire peut conquérir un public plus jeune, c’est génial. Et c’est ce qui semble se passer déjà…» A la mi-quarantaine, l’auteur était d’abord passé un peu à côté...