Ils sont une vingtaine à trépigner d’impatience ce mercredi soir dans le hall d’entrée du Petithéâtre de Sion. Masqués, il va de soi, les mains dûment aseptisées, mais à bien y regarder, une joie enfantine paillette leur regard. Vingt spectateurs chanceux, les plus prompts à avoir réservé une fois la réouverture partielle des salles de spectacle annoncée. Car les places sont chères par les temps qui courent, avec une jauge limitée à un tiers, qui plus est dans le théâtre de poche sédunois.
19 heures et des poussières, on s’engouffre parmi les premiers dans l’étroit escalier débouchant dans l’antre à la noirceur enveloppante. Sur scène, un grand cercle et un sac de toile en lévitation, suspendu par un filin au plafond. Décor aussi sobre qu’énigmatique. Soudain une voix de femme fend le silence. Le spectacle commence.
Stéphanie Boll et Caroline Arrouas, les deux comédiennes. © Héloïse Maret