Lundi après-midi pluvieux. Un timide rayon de soleil traverse les vitraux de l’église des Jésuites à Sion. La jeune violoniste Anna Agafia Egholm cale son instrument sous son cou. Les premières notes de la «Sonate Nº1 en sol mineur» de Jean-Sébastien Bach s’élèvent. Face à la Danoise de 22 ans, sept paires d’yeux prêts à évaluer sa prestation limitée à trente minutes. Assis côte à côte, le jury du Concours international de violon Tibor Varga est tout ouïe. Au centre, une personnalité de renom: Georges Starobinski, fils cadet de l’historien et médecin Jean Starobinski, qui a pris la présidence à la suite de l’Italien Enzo Restagno.
Lunettes sur le nez, ordinateur portable sur les genoux, le musicologue et pianiste de 58 ans scrute la partition en version numérique. «C’est une bonne initiative de la part des organisateurs. Cela évite les monceaux de papier», salue le nouvel homme fort à l’heure...